C’était le 13 novembre, un jour qui aurait dû être comme les autres. Les membres du groupe répétaient pour la dernière fois avant de partir pour le Japon. Pour un concert vraiment différent, dans une ambiance complètement nouvelle, un moment qu’ils envisageaient avec beaucoup d’excitation. À la moitié de la répétition, ils ont pris une petite pause, et c’est là qu’ils ont appris la tragédie qui se déroulait en France. La soirée a pris une toute autre tournure. Soudainement, leur centre d’attention a changé. Ils sont tous allés sur leurs ordinateurs pour contacter leurs proches, pour écrire aux gens qui, présents ou pas, étaient profondément affectés par la tragédie qui avait lieu. Ça a continué toute la nuit, aucun d’entre eux n’a dormi, jusqu’au moment de l’embarquement d’Alex et Jeff. Incapables de dormir, incapables de se calmer, même à distance, je pense que nous étions tous affectés par ce qui venait de se passer… Peu importe si c’était en France, un océan plus loin… Et ça a continué jusqu’à ce qu’ils montent dans l’avion (qu’ils ont presque manqué). Et ensuite sont venus les doutes… “Qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce que nous allons vraiment au Japon ? Est-ce qu’on va vraiment faire un concert ? C’est un moment tellement poignant emprunt d’un profond besoin, est-ce que c’est vraiment ce dont les gens ont besoin ? Est-ce que c’est vraiment ce qu’on a de mieux à leur offrir ?” Mais la musique a le pouvoir d’unir les gens de la plus belle des façons…

Et c’est exactement ce qu’il s’est passé… Un moment puissant. Un moment perdu dans le temps et l’espace, formant un petit univers à lui tout seul. Ça nous a amené à un endroit dont nous ne connaissions pas l’existence avant. Un endroit où le chaos était paisible. Où les bruits étaient des mélodies. Où un coup de poing dans le visage était doux. Ce n’était pas de la musique. C’était bien plus que ça, bien plus que tout ce que ma compréhension pouvait voir. Je savais que c’était réel, mais ça ne semblait pas l’être en même temps. C’était comme si je rêvais éveillée. Le groupe a joué l’album “Between Illness And Migration” du début à la fin. Pour la toute première fois. Un album que j’aime détester, que je déteste aimer. Il m’a emmené à vivre tellement d’émotions différentes, et je sais que c’est la même chose pour tellement de gens qui étaient là au concert, et tellement d’autres partout dans le monde qui n’avaient pas la chance d’être là. Le concert a commencé avec une toute nouvelle intro, sonnant comme si nous étions sur le point de perdre la tête. Trop de paroles en même temps, différentes voix, différentes phrases, tout était différent mais semblable dans la façon dont ceux qui prononçaient ces paroles en étaient habités du plus profond de leur âme. Et ensuite, la musique a commencé… Satsuki Yami a pris une tournure complètement différente, les paroles étant complètement différentes, les mots “my heartbeat” étaient répétés encore et encore, parfois d’une façon qui semblait douloureuse, parfois d’une façon qui semblait joyeuse… Et je me suis arrêtée un instant, j’ai regardé autour de moi, et je pouvais dire “Oui, c’est ça qu’on ressent quand on est vraiment en vie”.

Le concert a continué et les chansons se sont enchaînées. Je n’avais pas l’impression d’écouter un album. J’avais l’impression d’être le témoin de la naissance de quelque chose qui n’avait jamais eu lieu avant. Ça peut être étrange de lire ça, et je me rends compte que ce n’est pas vraiment commun. Je suis avec les membres de Your Favorite Enemies depuis plus de 10 ans maintenant, et j’ai eu le privilège d’être impliquée de près dans la création de l’album “Between Illness And Migration”, créant probablement cette relation amour-haine avec l’album lui-même. Il y a toujours beaucoup de maladies autour de nous. Certaines que nous pouvons tout simplement repousser, d’autres que nous ne remarquons pas, et certaines qui ne cessent de revenir. Et peu importe à quel point tu veux migrer loin de celles-ci, les pas que tu dois faire ne sont pas toujours faciles. Mais ce soir-là, je me sentais comme si nous avions fait un aller-retour de la terre à la lune. Aucune limite, aucune contrainte, aucune retenue, aucun “et si”. Rien n’était impossible…

Nous parlons toujours du fait que “Between Illness And Migration” est un voyage. Et ça l’est vraiment. Mais alors que nous pensions savoir quelle direction il prenait, alors que nous pensions être en contrôle, nous avons eu la bénédiction de voir notre course être transformée par cette merveilleuse communion que nous avons eue avec vous tous. C’est comme si, soudainement, nous ne savons plus où nous allons. Et nous pouvons simplement, encore une fois, savourer ce qu’est la “migration”… La découverte de soi, la découverte du monde autour de nous, avec une simplicité que nous avons tendance à oublier. Nos yeux ne sont plus sur la ligne d’arrivée, là où nous voulons aller, mais ils en reviennent aux merveilles de ce monde qui nous entourent et que nous ne prenons pas le temps de voir parfois… Et ces merveilles se trouvent dans le coeur des gens que nous avons rencontré au cours de tout ce voyage qu’est “Between Illness And Migration”. Les coeurs qui nous accompagnent dans les pires moments comme les meilleurs…

Et même si je suis allée plusieurs fois au Japon avant aujourd’hui, alors que je suis sur le point de partir, je peux dire que j’ai découvert un tout nouveau pays… peut-être parce que les yeux que je pose sur lui voient maintenant avec une toute nouvelle perspective…

Joignez-vous à nous le 5 décembre à 17h, heure du Québec (23h, heure de France) pour en savoir plus sur ce moment unique pendant notre édition spéciale du Bla Bla Bla: The Live Show ! Vous pourrez entendre les témoignages d’Alex, Ben, Sef et Jeff à propos de leur séjour au Japon ! Vous pourrez aussi voir un court extrait du concert ! Pour en savoir plus sur comment regarder la diffusion en direct de l’émission, allez voir sur l’événement que nous avons créé sur Facebook : http://j.mp/YFEGALAevent

Et si vous voulez pousser l’expérience encore plus loin, inscrivez-vous au fan-club SFCC pour voir le groupe donner une prestation scénique en direct d’une chanson extraite de l’album “Between Illness And Migration” pour les membres du fan-club seulement !

– Stéphanie

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Nous sommes arrivés à la maison la nuit dernière… Certains sont venus nous chercher à l’aéroport, pendant que les autres nous attendaient à la maison… Ce fut une journée et demi, en raison du décalage horaire, pleine d’émotions… C’est fou de penser que nous avons vu le coucher du soleil 2 fois le 9 octobre !

Notre journée a commencé avec le tournage de quelques scènes avec Alex pour un nouveau projet – Souvenez-vous, nous avions beaucoup de projets en réserve pendant que nous étions sur la route ! Le vidéo-clip de I Just Want You To Know n’était que l’un d’entre eux 😉 Après un café, nous étions en route vers l’aéroport, où nous allions rencontrer quelques uns de nos amis – Certains sont venus en avion rien que pour ça ! Nous nous sommes retrouvés à notre point de rencontre habituel à l’aéroport, le Starbucks ! C’est le seul endroit assez grand pour nous tous – et assez grand est un grand mot 😉

Nous avons passé 2 heures merveilleuses, à parler, partager, prendre des photos, signer des t-shirts et des posters… Et quand est venu le temps de faire les enregistrements, ils nous ont tous suivis au 4ème étage, où ils ont attendu que nous en terminions avec nos bagages, les guitares et les pédales d’effets… Malgré le fait que nos bagages étaient tous trop lourds, tout s’est très bien passé, et ça n’a pas pris autant de temps qu’à Sydney !

Le temps est ensuite venu de se dire au revoir… Et c’est là que les membres du groupe nous ont surpris avec quelque chose de très spécial… Nous avons fait un toast à l’aéroport, avec tous les gens qui étaient là, rassemblés dans un grand cercle, avec nos coupes en carton et une boisson. Non seulement c’était la première fois que nous faisions quelque chose comme ça, mais je peux vous dire que c’était la première fois pour les autres à l’aéroport de voir ça aussi !!!

Nous avons ensuite embarqué dans l’avion, direction Toronto ! Ça a bien été, alors que la plupart d’entre nous rattrapions les heures de sommeil manquées tout le mois passé ! Nous avons aussi fait un toast, un toast très spécial à tout ce que nous avons vécu, partagé, et à qui nous sommes devenus… Arrivés à Toronto, nous avons presque manqué notre avion, mais tout a finalement bien été jusqu’à Montréal !

Nous sommes ensuite rentrés à la maison, où nous avons mangé avec tout le monde, en partageant les histoires drôles et autres moments touchants qui se sont passés pendant la tournée. Ça fait du bien d’être entourés par ce bruit constant à table, où tu dois crier pour parler à la personne assise à côté de toi… Une vraie et magnifique communion ! Une communion qui ne cesse de grandir encore et encore, de plus en plus forte malgré la distance qui nous sépare. Parce qu’au fin fond de nous, nous savons que nous ne faisons qu’un. Et c’est tout ce qui compte !

– Stéphanie

Les 2 derniers jours à Tokyo sont passés tellement vite. Depuis le concert à Tokyo, c’est comme si le temps est en suspension, tout est tellement irréel… Comme beaucoup d’autres qui étaient au concert ce soir là, nous avons passé une nuit blanche. Les émotions vécues nous ont rendus incapables de trouver le sommeil. Peu importe notre fatigue, nos âmes étaient surexcitées. Et c’est avec le même sentiment que nous avons passé les 2 derniers jours, un sentiment d’euphorie que nous n’avions jamais expérimenté auparavant.

Nous avons commencé dimanche par aller dans les bureaux de Tower Records. Nous avions une entrevue là-bas, une entrevue qui était supposée ne pas durer longtemps. Mais vous connaissez Alex, pas vrai ? Une courte entrevue n’est jamais aussi courte que prévue ! Alex a présenté le groupe comme un cirque (et il n’aurait pas pu dire mieux !), mais surtout comme une communauté, où les membres du groupe, l’équipe et les fans forment une grande famille dans laquelle le niveau de sincérité est au plus haut. Une relation d’égal à égal, où les gens échangent les uns avec les autres, s’inspirant les uns des autres à être en vie. Nous avons parlons de la tournée, du fait de rester dans un temple, de nos influences musicales, et de ce qui a inspiré l’album… Une entrevue qui était à l’image de YFE et de la famille YFE : vraie et intense. À la fin de l’entrevue, autant le journaliste que la traductrice ont dit que de tous les groupes et artistes qu’ils avaient rencontré, les membres de YFE furent les plus passionnants, quelque chose qu’ils n’avaient jamais vu auparavant…

Juste après a suivi le meet & greet avec les membres de la famille au Starbucks à Shinjuku, un endroit qui est devenu emblématique pour nos rencontres, merci à son délicieux café et à son grand espace ouvert ! Et ce fut un temps merveilleux. De pouvoir revoir tout le monde, parler avec eux, partager avec eux, échanger à propos du concert qu’ils avaient vu… C’était une vraie réunion de famille. Nous étions tous épuisés en arrivant là – le groupe, l’équipe et les fans. Mais de pouvoir être réunis ensemble nous a donné l’énergie dont nous avions besoin pour rendre ce simple moment éternel une fois de plus. Les sourires, les rires, les mots échangés… Les gens venaient de partout au Japon, certains avaient même pris l’avion juste pour assister au meet & greet et passer du temps avec le groupe, avant de revenir à la maison avec le premier vol pour arriver à l’heure au travail… Ce meet & greet s’est terminé avec une session de photo prolongée, une photo avec tout le monde, et puis quelques photos individuelles avec les membres du groupe. Nous avons passé 3 heures à ce meet & greet… où les vieilles amitiés brillaient à nouveau, et où de nouvelles amitiés fleurissaient…

Juste après ça, le groupe est allé au bar du 45ème étage d’un immeuble à Tokyo, un endroit qui donne vue sur toute la ville. Les lumières étincelantes étaient comme des âmes attendant de prendre leur envol. Et nous savions, en regardant la ville, au-dessus de tout, que nous avions commencé à voler. Pas parce que nous étions tellement haut, contemplant en bas l’une des plus grandes villes au monde. Mais parce que nous savions que nous ne serions jamais plus les mêmes… Nous avons fait un toast pour la tournée qui venait juste de se terminer, mais surtout pour les relations que nous avons célébrées pendant ces 2 semaines au Japon, et les gens que nous sommes devenus en chemin…

Notre lundi a commencé un peu tard, d’abord par un Skype avec les gens à la maison, où nous avons parlé avec eux du concert et du meet & greet que nous avions eu… Ensuite, nous sommes allés à l’endroit favori de Jeff, Harajuku !!! Et en regardant la première photo, c’est facile de comprendre pourquoi… 😉 Nous avons marché dans le parc Yoyogi, un peu déçus de ne pas voir le Elvis dansant mais ravis du nouveau look de Sef, et ensuite nous sommes allés à Takeshitadori, tout en passant par d’autres petites ruelles. Nous nous sommes arrêtés à un magasin appelé « Jimsinn », où nous avons rencontré un gars très passionné avec un véritable esprit punk rock… Nous avons parlé de différents groupes, de musique en général, de la passion que tu dois garder vivante quand tu es dans un groupe… Une rencontre inattendue, mais qui fut comme un moment qui devait avoir lieu ! Le groupe a signé un poster qui sera accroché au plafond du magasin avec une photo qu’ils ont pris tous ensemble…

Nous avons ensuite fini la journée dans un restaurant qui porte de nombreux souvenirs en lui pour le groupe, le Sakuratei, un endroit pour les okonomiyaki situé dans une galerie d’art. Nous avons enfumé toute la salle à nouveau, mais cette fois avec du poivre en plus… Vous pensez que c’est difficile de respirer avec de la fumée tout autour ? C’est sans compter sur le poivre, qui a amené ça à un tout autre niveau ! Pour ceux qui y sont déjà allés avec YFE, vous savez exactement de quoi je parle !

Nous sommes ensuite allés au Starbucks à Harajuku, au 6ème étage d’un immeuble, dans un jardin avec terrasse, avec une magnifique vue sur la ville, où nous avons parlé de vous. De vous qui, à chaque fois que nous étions sur le point d’abandonner, nous avez inspirés d’une telle façon que vous ne pourriez pas imaginer. De vous qui nous avez donnés la force de faire un pas de plus et de découvrir des choses que nous n’aurions jamais cru possible. De vous qui nous avez permis de vivre le miracle qui se trouve dans l’invisible. De vous qui changez nos vies. De vous qui sont une partie de nos âmes…

– Stéphanie

Nous venons de rentrer à la maison après le dernier concert de notre tournée « More Than Noise And Make-Believes »… Le concert était à Shibuya, Tokyo, dans une salle appelée « The Game ». Nous sommes assis autour de la table dans le salon, mangeant tous ensemble tout en évoquant le concert qui vient d’avoir lieu. Et bien, pour être honnête avec vous, ça semble encore un peu surréel. Surréel est définitivement un mot qui décrit très bien ce que la tournée a été !

Tout le monde était malade avant le concert… tout le monde ! Et tout le monde était épuisé, surtout après le tournage du vidéo-clip, où le groupe a dû jouer « I Just Want You To Know » encore et encore. Et pour ceux d’entre vous qui ont déjà entendu la chanson, vous savez à quel point elle est intense ! Alors c’est sur le mode « économie d’énergie » qu’ils ont fait les balances de son !

Le concert a commencé sur les chapeaux de roue avec la chanson « A View From Within », une chanson que les gens ont fait leur et associent beaucoup avec les images qui peuvent être vues dans la vidéo. Inutile de le dire, cette même énergie, les lumières et le mouvement qui sont dans la vidéo étaient aussi présents pendant le concert, ajoutés à la proximité avec les membres du groupe et l’euphorie d’être entouré d’autres personnes qui aiment la musique comme vous ! Ça a préparé le public à l’intensité du concert qui allait suivre. Et je suis sûre que dès ce moment, les membres du groupe ont aussi ressenti qu’ils ne manqueraient pas d’énergie pendant le concert.

A suivi « Where Did We Lose Each Other », la chanson favorite de beaucoup de gens. Très haute en intensité, cette chanson est devenue très émotionnelle à la fin, avec les paroles qui y furent ajoutées, avec seulement Alex chantant et Ben à la basse. Une toute nouvelle ambiance à la chanson, mais qui porte en elle la même signification…

« And if I lay down, if I lay down, again, sous l’eau sur ma peau »

En 3ème est venue la chanson « Midnight’s Crashing », une chanson que tout le monde a reconnu dès que les premières notes ont joué, une chanson qui date de l’époque de My Space. Le saut d’Alex a commencé la chanson, comme il le fait souvent avec elle. Entraînante, énergique, cette chanson nous a donné l’assurance que les gens étaient complètement époustouflés par ce qu’ils entendaient ! C’est sur cette chanson, dans ce que nous appelons la section du « lâcher prise », qu’Alex a sauté dans la foule pour la première fois, rejoignant les gens et chantant avec eux alors qu’il marchait au milieu d’eux… Un moment surprenant pour beaucoup de fans, mais qui allait être suivi de beaucoup d’autres…

Après ça, le groupe a joué « Empire Of Sorrows », une chanson qui est relativement nouvelle pour les gens, comme elle n’est présente que sur l’album qui est sorti au Japon ! Cependant, aussi nouvelle soit-elle, cette chanson amène toujours tout le public dans une atmosphère qui est difficile à décrire, un mélange d’anxiété et de volonté de vivre pleinement.

Le temps d’un échange alors que Ben passe à la guitare acoustique, remplacé à la basse par Jeff, et c’est « City On Fire » qui commence. Considérée comme une chanson acoustique par le groupe, c’est loin d’être le genre de chanson guitare-voix typique, et ça donne au concert une profondeur différente.

Introduit comme une chanson très significative et personnelle pour Alex, la chanson qui a suivi était à la demande spéciale d’un fan dans le public. « Quand on me demande de jouer une chanson qui touche quelqu’un, je n’ai pas d’autres choix que de la jouer ». C’est avec ces mots que le groupe a commencé à jouer « Old Noisy Friend ». Une autre chanson acoustique, le groupe l’a faite durer bien plus longtemps, emporté par le moment et la synergie avec la foule qui était visiblement à fond dans l’univers de YFE…

Ensuite ce fut la chanson « 1-2-3 », une autre que les gens ont vraiment faite leur puisqu’elle est présente aussi sur l’album. Elle est très puissante lorsqu’elle est jouée live, cette fois n’a pas fait exception à la règle et n’a déçu aucun de nous. Elle est à propos de tendre la main, de passer cette étape que nous pensions tous impossible à atteindre, mais qui est déterminante pour nos vies. Et sur cette chanson, Alex a fait un pas de plus, sautant dans la foule, volant au-dessus d’elle tout en faisant du body surfing. Et alors que le public le ramenait sur scène, après qu’il soit allé jusqu’au fin fond de la salle, il a décidé que ce n’était pas encore le temps de remonter sur scène, et il est retourné au fond à nouveau, se faisant porter à mi-chemin sur les épaules de quelqu’un. Faire ça a ramené le concert à un niveau très différent, donnant littéralement des ailes à tout le monde pour voler à des endroits dont nous ne connaissions pas encore l’existence.

C’est sous un océan d’applaudissements et de têtes secouées que le groupe a joué « Would You Believe ». À ce moment-là du concert, vous ne pouviez pas reconnaître qui était le groupe et qui était le public. Le groupe se nourrissait de l’énergie que les gens avaient, pendant que les gens prenaient de plus en plus d’énergie avec chaque note que le groupe jouait. Il y avait une synergie vraiment spéciale, comme peu de gens peuvent dire avoir expérimenté avant.

Ensuite ce fut la chanson « Little Sister », inimitable dès les toutes premières notes jouées. Très significative pour les membres du groupe et surtout pour Alex, beaucoup de personnes s’associent aussi eux-mêmes à cette chanson, et ça leur a donné des ailes, comme beaucoup d’entre eux ont dit après le concert. Une chanson qui prend vraiment toute sa dimension quand les gens se l’approprient, et nous pouvons seulement commencer à voir combien de teintes différentes possède « Little Sister »…

« C’est avec cette chanson que tout a commencé, il y a quelques années, quand nous étions assez fous pour mettre une chanson sur My Space, et que VOUS étiez assez fous pour l’écouter et l’aimer. Nous ne croyions pas en nous à cette époque, alors ce que vous alliez en faire ne nous était tellement pas passé par la tête. Voici où nous en sommes aujourd’hui… Voici « Open Your Eyes » ! » Cette chanson est un moment favori en live, il n’y a aucun doute là-dessus ! De la première rangée à la dernière, les gens levaient leurs poings dans les airs, secouaient la tête, et criaient à pleins poumons. Plusieurs fois je me suis moi-même surprise à chanter fort, pour réaliser ensuite que je n’étais pas la seule – tout le monde autour de moi chantait aussi 😉

Ensuite il y a eu « From The City To The Ocean », une chanson qui est vraiment très spéciale à chaque fois qu’elle est jouée en live. La fin de celle-ci, comme elle apparaît sur « Between Illness And Migration », est un moment vraiment unique rempli d’émotion, alors qu’on entend la voix d’Alex se briser quand il laisse aller absolument tout. Et c’est avec cette émotion que la chanson est jouée en concert aussi. La fin a été étendue le plus possible, avec Alex chantant « My Spirit graced from gravity, from the city to the ocean… » encore et encore, sa voix et la musique du groupe portées par les gens. En regardant ça, ça faisait vraiment comme si nous étions une énorme vague, emportant avec elle tout ce qui devait être purifié en emmenant vers de nouveaux horizons la partie la plus pure de qui nous sommes dans un ensemble…

Est venue la fin de la chanson, nous avions déjà dépassé le couvre-feu que nous avions convenu avec la salle… Cependant, et à ma plus grande surprise, le groupe a continué de jouer et a introduit la chanson pour laquelle ils ont filmé les scènes d’un vidéo-clip quelques jours auparavant, « I Just Want You To Know ». C’est avec une réaction qui ressemblait à un coup de tonnerre qu’Alex a sauté pour commencer la chanson ! Une chanson entraînante, puissante. Et je suis sûre que si le groupe avait commencé cette même chanson une seconde fois, l’excitation dans la foule n’aurait fait que grandir encore et encore !

« Voice Inside » était supposée être la dernière chanson du concert. Mais comme vous connaissez le groupe, « dernier » est un concept relativement inconnu, et cette chanson a duré longtemps, en devenant une autre alors que le groupe amenait tout le kit de batterie dans la foule, à la plus grande excitation des fans qui ont vite saisi les baguettes et embrasser la chanson d’une façon jamais vue auparavant… Les mots sont insuffisants pour décrire les cris, les sourires, les larmes qui pouvaient être vus dans la foule…

Alors qu’Alex disait ses derniers mots, remerciant les gens pour cette si belle expérience avec eux, un de nos amis français a commencé à chanter « This is Rock N Roll ! ». Il fut rejoint tellement vite par tout le public que, totalement stupéfait, Alex n’avait pas vraiment le choix de se joindre à eux, leur demandant de la musique, obligeant ainsi Moose à demander aux gens qui avaient tous pris les baguettes de les récupérer ! Et c’est pendant 2 minutes complètes que le groupe et le public ont chanté « This is Rock N Roll »… Visiblement, personne ne voulait que le concert ne se termine…

Comme Alex l’a dit, il n’y a pas besoin de fermer nos yeux et rêver à ça encore et encore… Et ce soir, c’est ce que nous avons fait. Peu importe nos différences, peu importe nos origines, ce soir, nous avons embrassé ces différences et ensemble, unis, nous avons décidé de rêver à nouveau… Comme un simple rêve, une petite idée, c’est tout ce qu’il faut pour changer le monde… Et ce soir, nous avons osé sauter, sans penser à l’atterrissage, et nous découvrir les plus magnifiques ailes…

– Stéphanie

Ce matin, peu importe la fatigue, il y avait une excitation qui était tellement vraie parmi nous, tellement intense et tellement vivante que nous pouvions même la voir prendre forme autour de nous, un halo de couleurs tellement pur que ça ne peut pas mentir. Pour ajouter à notre excitation, le ciel est magnifiquement bleu aujourd’hui, dans lequel quelques nuages blancs sont suspendus, tout à fait ce dont nous avions besoin, et un cadeau du ciel après ces 3 jours de pluie que nous avions eus jusqu’à présent à Tokyo !

Nous avons été un peu ralentis dans le trafic, alors nous avons mis de la musique pour rendre le trajet plus intéressant… Devinez quelle chanson jouait ? Bien sûr, « I Just Want You To Know », exactement ce que nous voulions pour nous mettre dans l’ambiance de la journée ! Et ça a définitivement bien marché !

Nous sommes arrivés au skatepark, où nous avons déchargé tout l’équipement. Vous devez comprendre que le parking est situé au 1er étage, et le skatepark au 7ème étage… Laissez-moi vous dire que nous étions heureux d’avoir quelques charriots et 2 ascenseurs très larges pour nous aider à porter tout l’équipement de musique en haut !

Nous sommes arrivés sur le toit, et soudain, nous n’étions plus sûrs que c’était une chance que le temps soit aussi beau ! Il faisait tellement chaud ! Juste de se tenir là nous donnait l’impression d’avoir couru un marathon… C’était vraiment fou ! Le temps de se faire maquiller pour tout le monde, avec l’ordre très strict de ne pas bouger trop autour, sinon la séance maquillage ne marche pas… Et puis nous étions prêts pour filmer ! Avec le soleil commençant à se coucher à 16h, heure à laquelle nous avons commencé le tournage, la température est devenue meilleure très rapidement !

Et ensuite, la musique a commencé ! La chanson en elle-même est suffisante pour vous emporter, mais avec le visuel en plus, ça a apporté à la chanson une perspective complètement différente, en même temps que d’amener l’excitation à un tout autre niveau ! La musique, le groupe, les skateboarders, le ciel de Tokyo en arrière-plan… C’était vraiment « so much more than noise » (texte tiré de la chanson, ça faisait vraiment bien plus que du bruit ! -ndlt) ! Toute l’équipe a complètement flippé aussi ! Ils ont aimé les prises à tel point que, selon leurs propres mots, « ils ont pissé dans leurs pantalons »… 😉

L’équipe ont reçu de l’énergie alors que le groupe jouait, et le groupe ont reçu toute l’énergie de la part de l’équipe… Il y avait vraiment une synergie spéciale entre chacun de nous… Comme si nous nous connaissions depuis toujours !

20h arriva finalement… Après que nous ayons tous réussi à reprendre un peu de cette énergie que nous ne pensions pas avoir pour un tournage aussi long et intense – le groupe a dit que c’était plus demandant physiquement que 2 heures de concert, et vu comment leurs vêtements étaient trempés après le tournage, ça venait confirmer leurs dires – nous avons rangé tout l’équipement, et nous avons passé du temps avec l’équipe, les skateboarders, les gens qui étaient venus pour nous voir… C’était vraiment comme une grande réunion de famille ! Nous étions tous fatigués et épuisés même s’il était encore très tôt, mais nous savions que personne ne voulait partir… Personne n’aurait réussi à dormir, notre niveau d’adrénaline était bien trop élevé !

Nous avions un couvre-feu à 22h, comme l’endroit fermait en même temps… Mais nous savions que ça ne serait pas respecté de toute façon – l’équipe du skatepark était aussi avec nous ! Cependant c’est la pluie commençant à tomber qui nous a fait rentrer à la maison ! Un vrai clin d’oeil du ciel, nous faisant savoir que ce jour de beau temps n’était pas seulement une coïncidence… S’il avait plu, nous aurions dû tout annuler. Un moment qu’aucun d’entre nous n’oubliera jamais… 🙂

C’était fort, c’était bruyant, ça faisait mal, mais personne ne peut le nier… C’était aussi vrai que possible !!!!

– Stephanie