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AUTANT QUE LES YEUX PEUVENT VOIR…

Written by Your Favorite Enemies. Posted in Outside It's America

Dans chaque ville que nous avons visitée pendant notre séjour aux États-Unis jusqu’à maintenant (et n’oublions pas notre unique arrêt canadien à Toronto), nous avons pu ouvrir nos yeux sur une réalité à laquelle nous ne nous attendions pas du tout, dont ne nous connaissions pas l’existence, ou qui était loin de nos idées préconçues…

Nous venons d’arriver au Thalia Hall, la salle de concert à Chicago. Un vieux théâtre transformé en salle de concert, ce n’est pas sans nous rappeler notre propre maison, une ancienne église catholique transformée en studio (et tellement plus encore). Nous avons passé un moment fantastique en parlant avec le propriétaire et nous lui avons expliqué tout le travail que nous avions eu pour transformer l’église qui est la nôtre maintenant. Parfois, ce qui semble ordinaire – ou pire, une cause perdue – peut devenir un endroit appelé maison, avec seulement un peu de vision et de foi. Et je suppose que cette salle, tout comme notre église, est une parfaite représentation de qui nous sommes en tant que personne aussi… Quand tout espoir est perdu, nous avons tous seulement besoin d’une petite étincelle pour que nos yeux puissent s’ouvrir sur quelque chose de complètement nouveau…

Chicago est une ville que nous étions tous impatients de voir. Mais entre l’arrivée, les entrevues et l’arrêt obligatoire au Starbucks (pour profiter du wifi et pour du café bien nécessaire !), nous n’avons pas pu nous promener dans la ville autant que nous l’aurions voulu. Nous avons parcouru les rues de la ville dans un van, prenant quelques photos et clichés de l’architecture et de son essence. Ce n’est que plus tard, au concert, que nous allions pouvoir saisir l’essence de la ville pleinement par contre, au moment de rencontrer les gens présents dans la salle !

Juste avant le début de concert, nous avons passé un merveilleux moment en coulisses, nous imprégnant de l’esprit de la salle et de la grande énergie que nous avions tous ce soir-là. Nous avons parlé des différents moments qui se sont passés pendant la journée et des gens que nous étions impatients de rencontrer, quelques vieux amis que nous connaissions depuis l’ère de MySpace mais que nous n’avions pas encore rencontré…

Et quel concert ce fut ! Ça a été vraiment merveilleux ! Peut-être que c’est parce que nous nous sentions comme à la maison dans cette salle. Peut-être que c’est parce que nous savions que nous avions de la famille nous supportant dans le public. Ou peut-être que c’est juste parce que nous voulions être sûrs que ce moment allait devenir éternel, et nous avions décidé de nous assurer que ça se passerait de cette façon. Le groupe a été phénoménal sur scène, vraiment fantastique. À chaque fois que je les vois, ils deviennent meilleurs. Et quand vous pensez : “Ça a été leur meilleur concert jusqu’à présent”, ils trouvent toujours une façon de vous prouver le contraire en étant une nouvelle sorte de bête de scène…!

Fetesha, notre amie de longue date, a écrit une chronique du concert que vous pouvez lire ici.

Le prochain arrêt est Détroit, Ferndale pour être exacte. La salle est nouvelle, avec un espace vert dans un coin à part, les plantes recouvrant les murs du sol au plafond – quelque chose de vraiment stupéfiant ! C’était totalement différent de ce que nous attendions à Détroit. Avec toutes les histoires que nous entendons à propos de cette ville aujourd’hui, nous avons trouvé un oasis de paix au Loving Touch.

Alex a pris le temps d’écrire un peu plus. Cette fois, son “journal quotidien” est une lettre ouverte après que le comité d’organisation du 200ème anniversaire de la ville de Drummondville ait décidé d’exclure YFE des célébrations par “peur de voir les oreilles sensibles fuir les célébrations”. Même si c’est inhabituel pour Alex de répondre à ce genre de choses, la vision de “Your Favorite Enemies” du mot “peur” ensemble dans la même phrase l’a fait réagir. Vous pouvez lire sa lettre ouverte, “Lorsque la peur s’invite à la table de la célébration” sur le SFCC ici.

Et ensuite, le concert en tant que tel… WOW ! Quelle folie ! Je dois vous raconter une histoire singulière à propos de ce concert. Howard, un ami de longue date que nous voyions pour la première fois, avait décidé de venir au concert. La route devait lui prendre 3 heures. Mais sur le chemin, il a dû pousser sa voiture car elle est tombée en panne. Il a fait ça pendant 8 km, réalisant qu’il avait une crevaison en atteignant la sortie et repérant le pneu crevé, lui permettant de pousser la voiture jusqu’à la prochaine sortie où il y avait un garage. Au total, 16 km pendant lesquels il a poussé sa voiture sur la route. Arrivé au garage, il a raconté son histoire au garagiste – qui a décidé de lui prêter une voiture pour la soirée ! “Vous pouver la ramener demain matin”, lui a-t-il dit, “votre voiture sera réparée d’ici là et vous pouvez aller à votre concert ce soir”. Tout en un, je pense que peu importe à quel point la journée a été mouvementée, ça prouve simplement qu’il y a des choses dans la vie que nous sommes appelés à faire, des endroits où nous sommes appelés à être et des rencontres que nous sommes appelés à faire ! C’était aussi un pur plaisir de rencontrer Shandee et son père à nouveau – 2 âmes vraiment incroyables ! Le père de Shandee, qui nous a vus très souvent, a dit que c’était le meilleur concert de Your Favorite Enemies jusqu’à maintenant – quelque chose que je ne peux qu’approuver ! Ils s’améliorent vraiment à chaque concert qu’ils font, je vous le dis !

Et ensuite, nous sommes allés à Toronto. Après un long mais sans aucun problème passage à la frontière, nous sommes revenus à la “Ville de la Reine”, une ville que nous n’avons jamais vraiment aimé. Mais honnêtement, nous n’avons pas eu à essayer de l’aimer cette fois. Depuis 2015, c’est comme si cette ville a pris un tournant complètement différent. Avant, à chaque fois que nous visitions Toronto, c’était pour les affaires et nous avions toujours cette pression de prouver qui nous sommes, de prouver que nous en valions la peine. Mais cette fois, tout était différent. Et c’est ce dont nous parlions en coulisses – lire ici : dans le bus de tournée parce qu’il n’y a pas de coulisses – avant de monter sur scène ! D’une certaine façon, cette ville devient de plus en plus significative, et peu importe les mauvaises expériences que nous avons associées à elle, elles sont maintenant infimes, remplacées par des expériences tellement plus positives.

Une partie de l’équipe au QG est même venue nous voir en concert ! Marjo, Momoka, Kosho et Kanu ont fait le voyage jusqu’à Toronto, portant leurs t-shirts de la collection “Outside It’s America” ! De fiers représentants ? Je pense qu’on peut le dire, oui ! 🙂 Et ils étaient là pour un concert incroyable, croyez-moi !

Nous avons eu aussi le privilège de rencontrer Paul, que nous avions rencontré à la conférence de presse des Juno Awards à Toronto en janvier dernier. Sachant que nous sommes de vrais fans de baseball – supporters des Giants – il a même amené à Jeff un petit cadeau au concert. Il est maintenant affiché fièrement dans le bus de tournée ! 😉 Go Giants ! Paul a fait une chronique du concert du groupe et a publié les photos qu’il a prises à The Canadian Music Scene. Vous pouvez toutes les retrouver ici.

Alex avait aussi un défi à relever, prendre une photo avec le drapeau SFCC à Toronto. Nous avons eu le privilège de le faire avec les membres de la famille qui avaient fait tout le chemin pour nous voir, la plupart d’entre eux par surprise ! Ça a été un magnifique moment… Je vais toujours me souvenir de sa réaction quand il a tiré au sort cette ville pendant le dernier Encore ici.)

Et puis le concert en tant que tel… Quel moment magnifique ! Je pense que tout le monde fut unanime – le groupe a donné un concert inoubliable ! Qu’ils aient entendu parler du groupe avant ou pas, tout le monde est reparti avec une impression éternelle… 🙂

Jeff, Miss Isabel et Moose ont aussi fait une entrevue très inspirante juste avant de monter sur scène ! Regardez l’entrevue ci-dessous 🙂

La nuit suivante allait s’avérer étrange, en sachant que nous devions traverser à nouveau la frontière. Il y a eu beaucoup de non-sens dit ce soir-là, par personne d’autre que Sef (bien sûr, qui d’autre ça pourrait être ?!) ! Curieux de savoir de quoi il a parlé ? Alex partage tout ça avec vous dans l’un de ses blogs quotidiens sur le SFCC – et croyez-moi, c’est quelque chose que vous ne voulez pas manquer ! Vous pouvez le lire ici.

Nous sommes ensuite arrivés à la salle de concert à Pittsburgh, une ville où tout est gris et brun. Cette salle était une église. On aurait dit qu’elle était encore en construction d’une certaine façon, et tout semblait froid au premier abord, un peu en décalage avec tout le reste. C’était peut-être dû à la météo, aux couleurs des bâtiments, au fait qu’il n’y avait personne dans les rues pour amener de la couleur à cette partie de la ville…

Nous avons fait un toast en coulisses, un toast aux couleurs de l’invisible, et de donner nos propres couleurs à ce qui nous entoure, peu importe quoi. Un toast qui était digne de l’aperçu que nous avions de la ville jusqu’à maintenant. Une ville qui n’était pas vraiment marquante, mais où les gens en définissaient chaque partie.

Ça a été nos “essentiels de la tournée” jusqu’à maintenant. Le Johnnie Walker Black pour les toasts que nous avons parfois avant/après les concerts, et le “salsa con queso” pour aller avec les chips. Nous essayons de manger sainement en tournée mais ce n’est pas toujours facile et après un concert où tu as donné plus que ce que tu pensais avoir d’énergie, cette branche de céleri délicieuse ne fait pas vraiment compétition avec les chips 😉

Le concert était un peu à l’image de la ville… D’une certaine façon froid et distant. C’était tout de même un très bon concert, malgré cette impression persistante que quelque chose manquait… Ce fut rapidement balayé quand nous nous sommes réunis en coulisses et que nous avons partagé nos moments favoris dans les chansons, regardé les photos et certaines des vidéos qui ont été filmées ce soir-là !

Le jour suivant, nous nous sommes réveillés à Brooklyn. Cet endroit est devenu très significatif pour nous, comme c’est là que l’album “Between Illness And Migration” a été mixé. C’est devenu une pierre angulaire importante dans l’histoire de ce voyage. C’est aussi là que nous restons habituellement à chaque fois que nous allons à New York – un endroit qui est significatif de bien des façons. Il y a des gens partout ici. Et être de retour à New York, on voit ce qui manquait aux autres villes jusqu’à maintenant… des gens, partout où tu regardes. Tu peux être dans une allée à part au milieu de nulle part, tu vas encore rencontrer des gens. Et c’est là que la vraie vie de la ville réside; dans sa population. Tous tellement différents les uns des autres, tous uniques, tous apportant leurs propres couleurs à une ville déjà vibrante. Et au lieu d’être bordélique, tout ça se mélange d’une façon très harmonieuse…

Nous nous arrêtons toujours au Rough Trade Records et dans le parc qui se trouve à côté, nous donnant une vue imprenable sur Manhattan. Peu importe combien de fois vous avez vu cette vue, vous ne pouvez pas vous empêcher d’être en admiration. Oui, New York est peut-être bien la ville où tout est possible… Bien que le succès que tu peux trouver n’est peut-être pas celui que tu avais envisagé, tu ne peux pas t’empêcher d’admettre que tout est possible. Tout cette ville met au défi ce que veut dire “possible”, et quand tu regardes ça de l’extérieur, c’est facile de comprendre pourquoi. De l’extérieur, la ville New York semble avoir été construite avec des blocs Lego, ses bâtisseurs ayant parcouru les rues à la recherche de quelque chose de plus grand – jusqu’à ce qu’ils réalisent que la hauteur des tours n’avait rien à voir avec ce qu’ils recherchaient vraiment; ce qu’ils recherchaient vraiment est ancré profondément en eux.

Nous avons aussi eu le privilège de rencontrer John Agnello ce soir-là. Un homme fantastique, qui a non seulement mixé l’album “Between Illness And Migration”, mais qui a aussi aidé à ouvrir nos horizons sur des sons que nous n’aurions jamais cru possible…

Le concert, malgré l’heure tardive (nous sommes montés sur scène après minuit), était un pur déploiement d’intensité. Alex a surfé dans la foule, la batterie a fini dans le public, et vous pouvez voir de la sueur dans la plupart des photos ci-dessus 😉

Ensuite nous jouions à New York City au Poisson Rouge. Cette scène a lieu très souvent avant les balances de son et les concerts. Jeff, Ben et Alex sont ensemble. Jeff fait des affaires sur son téléphone avant de devoir le mettre de côté avant le concert. Ben donne un aperçu de ce qui va être possible ou pas en terme d’enregistrement du concert ou d’avoir notre propre mix dans les oreillettes sur scène, et Alex s’imprègne de l’ambiance de la salle…

C’est le 9ème concert sur 11 d’affilée. De dire que nous sommes épuisés en ce moment est un euphémisme. Mais c’est au-delà de ça. Beaucoup de gens ont fait le voyage depuis le QG, et d’autres sont venus par surprise du Québec et de l’Ontario aussi. En plus, ce concert allait être diffusé en direct en ligne sur le SFCC. Et cette seule idée a mis le groupe en feu pour la soirée qui était à venir. Et quel concert ce fut ! Je n’ai jamais vu les gars comme ça auparavant. Ils n’étaient pas seulement en feu… Le brasier qui vivait en eux était quelque chose de complètement différent de ce que nous avions pu voir avant. Et ils étaient fantastiques ! Tous ceux qui étaient là au concert peuvent en témoigner, autant que tous ceux qui y ont assisté en direct sur le SFCC !

Vous pouvez aussi trouver plus de photos par d’autres photographes ici et ici. Vous allez devoir faire défiler un peu vers le bas pour voir les photos ;).

Ensuite c’était Boston… Une ville qui m’est apparue comme une ville colorée, où toutes les cultures étaient mélangées ensemble… Bethlehem est en fait un restaurant coréen, Oppa (un mot coréen) est un restaurant de sushi, et ils épellent “kebabs” avec un “o”, ce qui fait “kebobs”. Une chose qui n’est pas mitigée par contre, c’est l’amour de tout le monde pour les Red Sox. Partout où tu regardes, tu peux voir le fameux “B” en rouge sur une casquette, sur un t-shirt, sur un gilet, et même sur une robe – il n’y avait pas moyen d’y échapper nulle part ! Après un petit étirement dans les coulisses très chaudes et humides qui étaient au-dessus de la scène avec une vue sur celle-ci, c’était le temps pour les gars de monter sur scène…!

Le concert fut extraordinaire. Littéralement. Les gars sont la plupart du temps heureux de comment les concerts se passent – et c’est facile de le dire quand ils ne le sont pas. Mais cette fois, ils étaient tous EN FEU ! Et tout le monde était unanime; même si nous avons joué aussi longtemps que d’habitude, ça a semblé passé bien trop vite, pour chacun d’entre nous ! Ces 50 minutes sont passées tellement vite. Et je pense qu’aussi loin que je m’en souvienne, c’est le premier concert auquel le groupe n’a trouvé aucun “point négatif” – rien à corriger, à améliorer, à changer. C’était comme si c’était un score parfait – et nous l’avons assurément vécu comme tel !

Ce blog est déjà très long, mais je voulais tout vous en montrer autant que possible. Le prochain sera dans quelques jours, et couvrira le concert à Philly, notre journée de congé ici, ainsi que le concert à Washington DC ! 🙂 Je suis impatiente ! 🙂

– Stéphanie

LA VILLE DE QUÉBEC, NOUS NE T’OUBLIERONS JAMAIS

Written by Your Favorite Enemies. Posted in Non classifié(e)

Je ne savais pas à quoi m’attendre pour ce concert. Après celui que nous avons partagé au QG de YFE en janvier, je pensai sincèrement que ça serait difficile d’atteindre de telles émotions encore une fois. Un moment est toujours “un moment” avec Your Favorite Enemies, et il ne revient jamais deux fois. Je le sais très bien parce que non seulement je les vis avec eux, mais aussi parce que je les suis en tournée. Et cette fois, honnêtement, je ne savais pas à quoi m’attendre. J’ai vu le groupe répéter pour le concert, s’abandonner au moment d’une façon telle que je ne les avais jamais vus faire auparavant, à croire que ce concert serait un autre moment inoubliable et unique. Mais le jour du concert, je ne pouvais pas me débarrasser de ce sentiment… Et si le concert s’avérait inadéquat ? Et si les gens présents n’aimaient pas vraiment le concert ? Et s’il avait un impact sur tout le monde autour ? Et quand nous sommes partis pour Québec ce matin-là, ce sentiment était encore un peu présent en moi, quelque part dans ma tête, et c’était une présence invisible mais indubitable. Une fois à Québec, nous avons eu à peine le temps d’enlever nos manteaux qu’il y avait déjà un journaliste qui nous attendait pour faire une entrevue.

C’est de ça qu’allait être composé l’après-midi; des entrevues et les balances de son. Et tout s’est très bien passé. Tellement que ce doute persistant que j’avais a disparu. Tout ce que j’avais en tête était cette excitation qui grandissait dans mon coeur. Alors que les entrevues se terminaient tranquillement après les balances de son, les gens ont commencé à arriver à la salle. Les portes n’allaient pas ouvrir avant une autre heure, mais le hall était déjà ouvert. Doucement, l’excitation augmentait de plus en plus. Une grosse partie de l’équipe était allée manger juste à côté de la salle, environ 60 personnes réunies ensemble avant que le concert ne commence. En voyant ça, ça m’a fait penser que ça serait cool après tout. La seule qui se préoccupait de ça apparemment, c’était moi. Ce que les gens veulent voir quand ils vont à un concert n’est pas une grosse performance, mais ils veulent vivre un moment.

Et le moment est finalement arrivé… Il était temps pour le groupe de monter sur scène. La musique s’est arrêtée, la salle est devenue sombre, et la chanson d’introduction a commencé, accompagnée d’une projection derrière le groupe ! Techniquement parlant, les 2 premières chansons sont toujours ardues pour moi comme ce sont avant tout des lumières stroboscopiques ou pas de lumière du tout. Capturer quelque chose en photo qui est complètement noir ou complètement blanc est une question de chance plus que toute autre chose. Et pour cette raison, je ne prends pas autant de photos que pendant les autres chansons, et je peux alors savourer le moment un peu plus, avant que mon tour n’arrive vraiment. Mais alors qu’ils jouaient, dès les quelques premières minutes seulement, je pouvais dire que ce concert serait une pâle comparaison de n’importe quel autre, même celui que nous avons eu au QG. Je savais que ça allait être un moment en tant que tel. Mais dans quelle mesure, je ne savais pas. Je ne suis pas du genre à extérioriser ce que je vis (ou du moins, je crois encore que je suis bonne pour le cacher !), mais ce jour-là, à ce moment précis, rien d’autre n’importait. C’était moi et la musique. C’était comme si rien ni personne n’existait autour de moi. Ou peut-être que je savais qu’il y avait 300 personnes autour de moi. Et peut-être que je m’en fichais tout simplement. Le niveau de lâcher prise qui se passait sur scène, et le nombre de fois où le groupe a improvisé les chansons et fait quelque chose de complètement différent que pendant les répétitions m’a vraiment prise par surprise. Oui, avec ma caméra. Mais surtout avec mes émotions. Et j’ai regardé la foule, et j’ai vu des gens qui ont voyagé pendant des heures pour venir nous voir, des gens qui ont pris l’avion pour la première fois de leur vie, affrontant leur peur. Des gens du Royaume-Uni qui sont venus pour un week-end pour nous voir en concert et avaient gardé le secret jusqu’au jour du concert. Des gens qui ont roulé pendant des heures juste pour nous voir et partager un moment vraiment unique. Des gens qui sont venus malgré la maladie. Des gens qui ont amené leur compagnon avec eux, “pour leur montrer qui est vraiment YFE et les moments qu’ils ont partagé avec eux avant, après et pendant le concert”… Nous sommes tous tellement différents, mais tellement les mêmes. Ce que nous voulons, ce dont nous avons vraiment besoin, c’est de trouver un endroit auquel nous appartenons, un endroit où nous nous sentons comme à la maison, et un endroit où nous pouvons nous sentir aimés. Et je crois que c’est ce dont il est question ici… Pour des raisons différentes, de différentes façons, nous nous sommes tous sentis à la maison ce soir.

C’est avec un peu de regret que j’ai repris ma caméra et que j’ai continué à prendre des photos. Même si ces émotions faisaient peur au premier abord, et que ce sentiment de lâcher prise m’était encore inconnu, elles sont devenues vraies. Et elles le sont encore aujourd’hui alors que je vous écris ces quelques mots. Your Favorite Enemies en concert, c’est une véritable expérience, et j’espère que vous pourrez la vivre vous aussi un jour. Les émotions parlent tellement plus fort que n’importe quel mot ne pourrait le faire. En espérant qu’elles frapperont sur le même accord que ça a été le cas pour moi ! Ce concert, une fois de plus, m’a montré combien c’était important de sauter dans l’inconnu, de ne jamais permettre aux doutes de nous arrêter. Après tout, nous sommes trop jeunes pour avoir des regrets. 😉

– Stéphanie

QUAND UNE CATASTROPHE SE TRANSFORME EN MIRACLE…

Written by Your Favorite Enemies. Posted in Non classifié(e)

Tout a commencé par une catastrophe. Une vraie. Aux environs de 14h, alors que nous étions en route vers Québec depuis Drummondville, nous avons appris qu’il n’y avait pas d’électricité au Théâtre Petit Champlain, où nous avions prévu de jouer depuis la fin du mois d’août, un concert pour lequel les gens étaient venus de partout dans le monde; Canada, États-Unis, France, Allemagne, Japon et Australie. Des trains, des trajets interminables en train, de longs vols, des chambres d’hôtel, et une excitation incomparable à aucune autre. Et nous devions leur annoncer que le concert n’aurait pas lieu ? Ce n’était pas une idée que nous pouvions accepter. Nous nous sommes arrêtés au Tim Hortons dans une aire de repos. Peu importe l’endroit où vous vous arrêtez pour essayer de gérer une telle situation, il gardera des stigmates et tiendra toujours une mauvaise place dans votre coeur. Nous avons commandé des cafés, plus pour la forme que dans le désir d’en boire un, nous nous sommes assis à table, et nous avons analysé les possibilités que nous avions. Celles-ci n’étaient pas très nombreuses. Nous voulions louer une autre salle de concert, mais c’était impossible, il y avait une clause stipulant que nous ne pouvions pas jouer si le concert était annulé. Nous avons pensé louer un endroit où nous pourrions tous nous réunir ensemble, mais tout dans le vieux Québec est petit et incapable d’accueillir les 300 personnes prévues pour le concert de ce soir. Ensuite, Alex a eu une idée qui était insensée. Nous pouvons faire le concert dans l’église. Mais nous n’avons pas de haut-parleurs assez puissants pour ça. Nous irons en louer. Les gens n’ont pas de voiture pour conduire jusque là. Nous pouvons louer un bus pour faire l’aller-retour de Québec à Drummondville. Mais ça ne fait aucun sens ! Est-ce que nous allons vraiment pouvoir tout préparer et être dans les temps ? Où allons-nous chercher les gens ? Comment allons-nous communiquer l’information à tout le monde si nous devons garder secret le fait que nous faisons un concert ? Je ne savais pas quoi faire, ni quoi penser. Je veux dire, accueillir tout le monde dans l’église pour un concert était quelque chose que nous avons toujours voulu faire, c’est une vision que nous avons depuis que nous avons acheté l’église il y a un peu plus de 5 ans. Marjo a commencé à appeler des compagnies de bus “pour un bus, avec un chauffeur, pour ce soir”. Ben a commencé à appeler les magasins d’équipements de musique “pour des haut-parleurs, pour ce soir, délivrés à la maison parce que nous ne pouvons arriver nulle part avant que ça ne ferme partout”. Ça ne faisait aucun sens. Et même quelques jours après l’événement, ça ne fait toujours aucun sens. Nous avons appelé les gens à la maison, nous leur avons dit de tout préparer : des boissons pour tout le monde, un vestiaire pour les manteaux, un endroit où les gens mettront leurs bottes. Alors que la plupart d’entre nous rentrions à la maison, Jeff, Miss Isabel, Marjo et moi-même allions à Québec au point de rencontre que nous avions pour dîner avant le concert pour annoncer la mauvaise nouvelle à tout le monde. Mais intérieurement, nous étions heureux de pouvoir surprendre les gens de cette façon. Nous avons à peine dit bonjour à tout le monde et Jeff l’a annoncé. La nouvelle a eu l’effet d’une bombe pour la plupart des gens, comme beaucoup d’entre eux, venant de l’étranger et loin de la maison, n’avaient pas accès à leurs courriels. Les gens n’y croyaient pas. Ils ne voulaient pas le croire. Ils pensaient qu’il y avait une caméra cachée quelque part, que nous blaguions. Mais en voyant que Jeff restait sérieux, ils savaient que c’était vrai. Et ensuite, nous avons lancé la deuxième bombe. “MAIS… Nous avons loué un bus de voyage qui va vous emmener à Drummondville, dans notre QG, où nous allons donner ce fameux concert”. Dans la vague d’applaudissements et de sifflets, j’ai cru que les gens allaient pleurer. Ça a donné le ton au reste de la soirée. Nous n’avions aucune idée de la magie qui était à venir ! Nous sommes partis, nous sommes montés dans le bus, et nous avons roulé jusque Montréal.

Alors que nous roulions, je recevais beaucoup de textos, des gars à la maison qui me demandaient comment les gens avaient réagi, de quoi ils parlaient, si tout se passait bien… Et ensuite, j’ai reçu LE texto. “Ce que nous sommes sur le point de faire est suicidaire”. Et là, j’ai douté de nouveau. Allons-nous vraiment pouvoir faire exactement ce que nous voulons ce soir, il y a tellement d’éléments contre nous. Je veux dire, dans les dernières semaines, Sef s’est cassé le doigt en attrapant un ballon, ce qui nous a presque forcés à annuler le concert, et maintenant, il y a une explosion souterraine qui a coupé l’électricité dans la salle de concert ? Cette salle n’a jamais annulé un seul concert en 50 ans d’existence ! 50 ANS ! Pourquoi fallait-il que ça soit notre concert ? Devons-nous vraiment le faire ? Peut-être que nous devrions seulement passer du temps avec les gens, tranquillement, et passer un bon moment ensemble. Mais alors, nous aurions loué l’équipement, et le bus, tout ça pour ça ? Je pouvais imaginer Jeff déjà fâché à l’idée d’annuler le concert. “Les gens sont venus pour la musique, pour cette communion qui ne se retrouve nulle part ailleurs, alors nous allons leur donner de la musique, et rien d’autre. Rien d’autre. Est-ce que je suis assez clair” ? Ses mots résonnaient dans ma tête alors que le doute m’envahissait de plus en plus. Mais ensuite, j’ai levé les yeux de mon téléphone et j’ai regardé tout le monde dans le bus. Toute cette excitation, tous ces gens qui ne se connaissaient pas quelques minutes auparavant et qui parlaient maintenant tous ensemble comme s’ils étaient des amis depuis toujours. Ce n’est pas fait par la musique en tant que telle, mais la musique sert encore de pont entre chacun de nous… Et je n’avais plus aucun doute. Aujourd’hui, d’autres miracles allaient se produire à travers la musique qui allait jouer dans le QG !

Arrivée à la maison, j’ai couru dans l’église comme j’avais avec moi quelque chose de très important pour le concert – la setlist 😉 Je suis descendue, j’ai enlevé mes bottes, et j’ai couru dans le “Upper Room”, la pièce principale de l’église, où le concert allait avoir lieu. Et ce que j’ai vu là m’a laissé sans voix, m’a mis les larmes aux yeux. Oui, j’étais plus que 100% certaine, ce soir allait voir son lot de miracles !

À 23h, j’étais derrière un micro, introduisant le groupe, disant à tout le monde que ça devait encore rester un secret, et leur demandant de mettre les caméras et les téléphones de côté. Ce soir, c’était un moment pour eux. Nous voulions qu’ils vivent la musique, mais pas à travers leurs caméras. Nous voulions qu’ils la ressentent pour ce que ça allait vraiment être, sans aucun filtre, pour sentir le lâcher prise que le moment allait amener, et pour qu’ils se permettent de vivre la musique d’une façon différente de celle d’un autre concert.

Et quel concert. Nous n’étions plus à l’église, nous étions dans un monde à part. Nous n’étions pas des individus regardant un concert, nous ne faisions qu’un. C’est comme si le temps s’était arrêté, seulement pour nous rattraper plus tard. Mais à ce moment précis, rien d’autre que cette communion unique et singulière n’existait. Comme si rien d’autre ne comptait. Pour moi, à l’extérieur de la foule, prenant des photos, c’était comme de regarder un film. Ça ne pouvait pas être vrai. Ça ne pouvait pas vraiment être en train de se passer. Et pendant la chanson “From The City To The Ocean”, j’ai baissé ma caméra pour regarder ce qu’il se passait devant mes yeux et non pas à travers le viseur de mon appareil-photo, et je n’ai pas pu m’empêcher de penser : “Cette atmosphère, cette ambiance, ce qui était en train de se passer… c’est cette même raison qui fait que je suis encore là aujourd’hui, qui fait la personne que je suis aujourd’hui. Ce qui se passe maintenant est cette même raison pour laquelle je suis en vie, pourquoi je sais ce que veut dire être vraiment en vie. Et c’est la raison pour laquelle j’ai commencé à marcher de la ville à l’océan, de voyager entre affliction et migration.” Et alors que des larmes remplissaient doucement mes yeux avec la reconnaissance de pouvoir être là à ce moment précis, j’ai pensé à vous tous. À quel point notre histoire est dingue. À quel point les chances que nous avions de nous rencontrer étaient inexistantes, de nous connaître, de pouvoir s’appeler les uns les autres une famille, des frères et des soeurs. Ce n’est pas la musique qui nous unit ensemble. Ce n’est pas une coïncidence. C’est quelque chose qui est bien plus grand que ça. Quelque chose que nous ne pourrons peut-être jamais pleinement comprendre, mais qui n’a pas à être compris non plus. Et je pense que c’est le plus beau cadeau que nous ne pourrons jamais recevoir. Il y a des choses qui ne demandent pas que nous les comprenions. Nous devons simplement les vivre. Et parfois, les vivre pleinement crée le parfait opposé de ce que nos têtes pensent. Si ce n’était que de moi et de mes impressions, je ne serais pas là aujourd’hui, je n’aurais jamais rencontré personne. Et j’ai réalisé que le miracle de ce soir n’était pas d’avoir réussi à amener tout le monde au QG pour un concert. Le véritable miracle était d’être ensemble. C’était le groupe qui en était toujours un. C’était nous au QG de YFE vivant tous ensemble. C’était vous qui étiez avec nous tous. Ce soir, le vrai miracle qui a eu lieu était NOUS. Et je pense que nous avons tous pu le sentir, ce soir, que peu importe ce qui s’est passé, ce que nous avons ressenti, ce que nous avons vécu, ce n’était que le début de quelque chose de nouveau…

Après une nuit bien trop courte, que nous ne pouvons pas vraiment appeler “une bonne nuit de sommeil”, nous sommes allés à Québec pour un brunch avec tous ceux qui pouvaient venir. Nous étions tous fatigués, ou plus que fatigués devrais-je dire. Cependant, nous n’avons pas ressenti cette fatigue une seule fois. Au contraire, nous ne pouvions voir que des sourires, nous ne pouvions entendre que des rires. Comme d’habitude, la nourriture était seulement secondaire dans ce que nous vivions. Nous voulions simplement être ensemble… prenant des photos, signant des albums et des livres, discutant du concert de la nuit dernière, des prochains projets qui nous attendaient, de nos passions, de nos peurs… Nous étions vrais et authentiques les uns avec les autres, sans aucun filtre. Ce brunch ne devait durer que 2 heures mais il a duré le double de temps, et je suis sûre que si ça n’avait pas été de notre désir d’explorer le Vieux Québec, et que le soleil était sur le point de se coucher, nous serions restés plus longtemps, bien plus longtemps ! Après tout, tout ça ne faisait que commencer pour nous…

Et finalement, après un week-end aussi fabuleux et idyllique, je pense que c’est juste de dire que la réalité, quand elle est vécue pleinement, est bien plus belle que les rêves que nous pouvons avoir, et que toutes les catastrophes auxquelles nous faisons face dans nos vies peuvent devenir le meilleur de ce qui peut nous arriver…

Montréal, la ville de toutes les merveilles

Written by Your Favorite Enemies. Posted in Non classifié(e)

Nous sommes de retour à Montréal pour un concert après 2 ans d’absence… Un premier concert à la maison au Club Soda à Montréal après avoir passé les 2 dernières années à tourner partout en Europe plusieurs fois, en Chine, à Taïwan, au Japon, en Australie, après avoir sorti l’album “Between Illness And Migration” au Japon, en Australie, au Canada, en Europe bientôt, et aussi avoir filmé 3 vidéoclips pour les chansons qui apparaissent sur l’album… vous vous sentez à bout de souffle ? Nous aussi ! Quoiqu’il en soit, ce concert à la maison est venu comme une brise fraîche sur nous tous, un petit paradis de repos pour nos coeurs et nos esprits (mais pas tellement pour nos corps) !

Nous avons quitté Drummondville dans l’après-midi, super excités à l’idée du concert à venir ! Nous sommes arrivés au Club Soda et nous avons rencontré l’équipe qui travaille là, des gens vraiment extraordinaires ! Nous avons installé l’équipement sur scène vers 18h, suivi par des balances de son rapides. Les gens ont commencé à rentrer alors que les gars descendaient en bas dans les loges ! Nous nous sommes étirés, changés, nous avons parlé un peu à propos du concert qui devait respecter un horaire strict, et ensuite nous sommes remontés pour trouver un endroit proche de la scène parmi les 950 personnes qui avaient remplis la salle ce soir.

J’ai attendu non sans un peu d’impatience, entourée par des gens que je ne connaissais pas et que je n’avais jamais vus avant, mais qui connaissaient définitivement YFE et qui étaient eux aussi impatients de les voir sur scène ! J’ai entendu quelqu’un dire : “Je te le dis, je les ai vus en concert une fois avant, et leur chanteur est fou et il saute partout tout le temps, et leur guitariste avec les longs cheveux est comme une bête… ILS SONT MALADES” ! Oui, ça fait partie de ce qu’ils sont sur scène. L’intro a commencé et le groupe est apparu sur scène; on ne pouvait voir que leur ombre à travers la faible lumière, comme des fantômes d’un autre monde… Ils ont ouvert le concert avec la chanson “A View From Within” avec Sef jouant de la guitare avec un archet de violon… Et les chansons se sont enchaînées, donnant au public 40 minutes effrénées de concert que tout le monde a accueilli avec des hochements de tête intenses ! Alex a sauté dans la foule pendant Midnight’s Crashing et a parcouru toute la salle avant de revenir sur scène, et il est retourné marcher dans le public un peu plus tard, serrant les gens alors qu’il marchait parmi eux, chantant pour et avec eux. Les gens criaient à chaque mouvement que Sef faisait, et semblaient adorer à chaque fois qu’il se rapprochait, se rassemblant de plus en plus près à chaque fois ! La chanson “Open Your Eyes” a été un véritable succès aussi. C’est la première chanson que les fans de longue date connaissent bien, nous pouvions entendre le titre résonner dans chaque coin de la salle. Inutile de le dire, quand la chanson a commencé, la chaleur dans la salle a augmenté aussi ! Nous avons terminé le concert et nous avons commencé à décharger la scène, nous demandant pourquoi nous n’avons pas joué plus souvent à Montréal les 2 dernières années !

Et ensuite est venu le meilleur moment… être avec vous tous ! C’est le réel cadeau et le véritable privilège dans chaque concert que nous faisons ! Merci tellement pour tout ce que vous nous avez apporté… Ce soir, nous avons pu voler, et c’était grâce à vous, pour cette chance que vous avez prise de vivre et de partager le moment avec nous !

Nous somme impatients de vous revoir !

Stéphanie

YOUR FAVORITE ENEMIES AU CMW À TORONTO

Written by Your Favorite Enemies. Posted in Non classifié(e)

Nous sommes revenus de la Chine au beau milieu de la nuit du 5 au 6 mai… Et 24 heures après, nous prenions à nouveau la route pour aller à Toronto, où nous allions jouer au CMW. C’était une idée folle de le faire, comme nous savions qu’après notre tournée en Chine, nous serions très épuisés. Mais malgré tout, le CMW est une tradition, une réunion de la famille YFE que nous aimons et que nous savourons et que nous sommes impatients de vivre chaque année ! Et cette année n’y a pas fait exception ! Nous étions en décalage horaire et tous très malades (nous le sommes encore !), mais ça n’avait pas d’importance; cette réunion de famille était tout ce qui comptait pour nous !

Nous nous sommes promenés un peu dans le centre-ville, allant dans différents magasins de vinyles. Le temps est passé très vite. La première rencontre avec tout le monde a eu lieu au Ballroom, un café/concert sportif avec aussi un bowling. Nous étions attendus par des gens de partout dans le Canada, des États-Unis et du Royaume-Uni ! Pour rendre tout ça encore mieux, le match des Canadiens de Montréal passait à la TV. À Toronto, avec les gens que nous aimons, regardant un match des Canadiens, en mangeant des hamburgers. Nous n’aurions pas pu faire une soirée plus “canadienne” que celle-ci… 😉 C’était une soirée très simple, un moment simple, comme une réunion de famille devrait l’être ! Mais ces simples moments sont aussi les meilleurs !

Et le jour suivant, le groupe s’est séparé ! Jeff avait des rencontres d’affaires toute la journée, Moose est allé dans un voyage en ferry avec tout le monde dans les Îles de Toronto et Alex, Ben, Sef et Miss Isabel sont restés à la maison pour répéter pour le concert acoustique qui avait lieu le lendemain ! C’est toujours magique de les voir répéter, de voir toute l’émotion qu’ils y mettent, tout ce qu’ils investissent d’eux-mêmes dans leur musique !

Et alors que nous étions tous encore sur le décalage horaire, j’ai entendu dire que toute la famille YFE s’était beaucoup amusée au karaoké ! Beaucoup de photos et de vidéos ont été prises… Je suis sûre que vous trouverez certaines d’entre elles sur Facebook !

Et puis le jour est arrivé ! 2 concerts, un acoustique au Steve’s Music Store, et un rock avec tout le groupe au Hard Rock Café ! La météo était vraiment belle et ça a permis au groupe de jouer à l’intérieur du magasin de musique pendant que le public était sur le trottoir. C’était la toute première fois que nous faisions quelque chose comme ça, et ça a vraiment été une expérience merveilleuse ! La musique et le soleil, il n’y rien de tel que ça. L’enthousiasme de tous les fans qui, pour la plupart d’entre eux, n’ont pas vu le groupe en concert depuis plus d’un an, a ajouté à l’effervescence du centre-ville de Toronto et mixé avec la passion de Your Favorite Enemies, ça a fait fait de ce concert quelque chose dont nous nous souviendrons pour très, très longtemps.

Nous sommes ensuite allés au Hard Rock Café, nous attendant à avoir des balances, qui n’ont pas pu avoir lieu finalement. Revenir là, toutefois, a fait revenir beaucoup de souvenirs, comme nous y avons joué quelques années auparavant. Et être là aussi tôt nous a permis de nous préparer correctement pour la diffusion live qui aurait lieu sur le SFCC (notre fan-club !), un peu plus tard… Et cette fois, le concert complet, du début à la fin, devait être diffusé !

Le concert a commencé. C’est difficile de mettre des mots sur tout ce qui s’est passé pendant cette soirée. Pour le dire simplement, c’était une soirée magique. Même si je pouvais trouver les mots, je ne pense pas qu’ils décriraient vraiment ce que le concert fût. Ça a été plus qu’un concert. Bien plus que 6 individus jouant de la musique sur scène et un public communiant ensemble. C’était vraiment une expérience “Upper Room”. Dans tout ce que ça signifie individuellement et collectivement pour nous.

Et puis est arrivée la dernière matinée… La toute dernière matinée, un moment spécial avec tout le monde encore une fois. Dire au revoir n’est jamais facile. Au contraire, plus tu dois le dire, plus ça devient difficile. Nous sommes tellement privilégiés d’être entouré par des gens d’une telle qualité. Souvent, les moments les plus simples sont les meilleurs. Et ce matin, ça s’est avéré vrai une fois de plus. Il n’y a rien comme être toi-même, entouré par les gens que tu aimes.

– Stéphanie