YOUR FAVORITE ENEMIES EN CONCERT À ST. ALBANS

Written by Your Favorite Enemies. Posted in Tournée From Upper Room To Higher Sky

Nous devons charger le minibus à 15h30 aujourd’hui, et nous quittons l’hôtel à 16h. Ce n’est pas tous les jours que nous pouvons partir si tard, et après le concert que nous avons eu hier, je pense que nous sommes tous très heureux de savoir que nous avons un peu de temps pour dormir plus ! Nous avons décidé de nous retrouver tous ensemble au lobby à 13h, pour le petit-déjeuner. Une fois celui-ci avalé, les gars ont commencé à écrire leurs post-it pour les commandes sur le YFE Store et pour les nouveaux membres du SFCC – merci à tous, c’est fou de vous voir saisir le moment et nous rejoindre dans l’aventure comme vous le faites !

Nous sommes arrivés à la salle et nous avons commencé à rentrer tout l’équipement à l’intérieur. C’est fou de penser qu’il n’y a absolument rien sur scène avant notre arrivée ! Nous devons brancher les amplis, les pédales d’effets, installer la batterie et le clavier… C’est comme de construire nos propres sons à chaque fois ! C’est un effort collectif pour s’assurer que tout le monde savoure cette tâche, même un petit peu.

Nous avons déjà joué au Horn avant, et quand nous sommes arrivés, les gars étaient surpris de voir la scène aussi grande ! C’était jusqu’à ce qu’ils ajoutent la batterie. Puis le clavier. Les amplis. Les pédales d’effets et le “spaceship” de Sef. Ensuite ils se sont souvenus. La scène est petite en fait…!

Nous avons fait les balances de sons et nous sommes repartis à l’hôtel, où nous avons mangé un peu… Des fruits et des légumes, donnés par les promoteurs du concert hier soir. Oui, nous sommes sûrement le seul groupe à demander des fruits et des légumes sur notre rider ! Nous avons répété pour le concert pendant une demi-heure dans la chambre de Ben et Alex, encore une fois avec des guitares acoustiques. Le son est mis à nu, mais d’une façon qui est vraiment différente de la tournée acoustique que nous venons de faire. Et déjà, dans la chambre, nous pouvons sentir à quel point ce concert va être incroyable ! Pendant très longtemps, le stress que nous ressentions avant un concert était bien plus important que l’excitation…! Mais maintenant, c’est différent. Il y a encore du stress, et je pense qu’il y en aura toujours… Mais ça ne prend plus toute la place face à l’excitation du moment présent.

Arrivés à la salle, nous avons remarqué quelque chose d’écrit sur le mur…

“Qu’essaieriez-vous de faire si vous étiez sûrs que vous ne tomberez pas ?”

C’est une citation que nous avons entendue plusieurs fois avant, et qui n’était pas nouvelle pour nous. Mais ça semblait vraiment correspondre au concert de ce soir… Je suppose qu’être dans un groupe n’est pas une réponse qui vient en tête à tout le monde, et pourtant c’est ce que nous avons essayé… sans qu’il n’y ait aucune garantie de succès quand tout a commencé. Et je pense que c’est ça qui rend cette histoire si belle. Si tu es sûr de réussir, si tu sais exactement ce qui t’attend, si tu peux prédire chacun des détails à venir et les différentes étapes que tu passeras, est-ce que ça vaut vraiment la peine d’essayer ? Quand nous avons commencé le groupe, nous n’avions aucune idée de ce qui nous attendait, nous n’avions pas de plan sur 5 ans pour conquérir le monde comme Alex aime le dire… Mais nous avons sauté le pas quoiqu’il arrive, parce que nous avons senti que c’était ce qu’il fallait faire. Nous avons rencontré un succès auquel nous ne nous attendions pas. Nous avons aussi eu des échecs inattendus. Nous avons pris le mauvais chemin. Nous avons fait des détours que nous n’aurions pas dû prendre. Nous avons arrêté alors que nous aurions dû continuer et nous sommes allés trop loin quand il aurait été préférable que nous nous arrêtions un peu. Nous nous sommes perdus. Nous sommes tombés. Nous nous sommes blessés. Mais nous avons continué de nous tenir debout. Parce que nous savions que nous n’étions jamais seuls. Est-ce que ça aurait pu être différent ? Oui. Définitivement. Mais les choix que nous avons faits ont toujours été les nôtres, et ils sont les choix que nous avons décidé d’assumer chaque jour. Parce qu’ils ont fait de nous qui nous sommes aujourd’hui. Nous ne sommes pas parfaits… nous ne le serons jamais. Mais nous sommes honnêtes. Et je pense que c’est la seule chose qui importe vraiment. Que se serait-il passé si nous avions su que nous n’échouerions jamais ? Et bien, je pense que nous aurions simplement pris le chemin sans embûche plutôt que de prendre celui qui nous a formés comme nous sommes maintenant. Est-ce que ça aurait été mieux ? Nous ne pourrons jamais le dire. Mais tant que nous continuons de retomber sur nos pieds après avoir trébuché ou être tombé, nous ne pourrons jamais dire que tout ce que nous faisons est un échec. Et pour ça, nous devons vraiment tous vous remercier, de nous avoir porté quand nous pensions que nous ne pouvions plus le faire… Nous vous devons beaucoup !!!!

Et c’est remplis d’énergie que nous avons commencé le concert… je veux dire, vraiment remplis d’énergie ! Ça a été un total abandon, dans lequel les membres du groupe ont été rejoints par la foule d’une façon magnifique. Encore une fois, c’était fort, intense, vrai…! Vous pouviez voir les gars crier sur scène. Tous, sans aucune exception – même Miss Isabel ! Ben et Jeff sautaient absolument partout sur scène. Je ne sais pas encore comme ils ont fait pour ne pas se foncer dedans sur une si petite scène. Vous pouviez voir depuis la foule les regards et les sourires qu’ils s’échangeaient pendant les chansons et entre elles, de brefs moments remplis avec bien plus que les mots ne pourraient le dire… À un certain point, juste avant la chanson Open Your Eyes, Alex a eu du mal à parler, essayant de reprendre son souffle sans grand succès… Mais ça importait peu, et la prochaine chanson a commencé, aussi intense que la précédente. Alex est monté sur la grosse caisse de la batterie pendant From The City To The Ocean. Le concert s’est terminé avec la chanson I Just Want You To Know… et avec le groupe dans la foule, avec Alex faisant du body surfing (du slam – ndlt) et filmant tout de sa propre perspective avec le téléphone portable d’un spectateur dans la salle. C’est difficile de mettre des mots sur ce qui s’est passé hier soir… Je suis allée à presque tous les concerts de Your Favorite Enemies, mais il s’est passé quelque chose de spécial à celui-là… Peut-être dans leur façon de jouer, mais je crois que c’est surtout dû à la façon dont j’ai choisi d’écouter les chansons… avec le même lâcher prise qu’ils avaient sur scène.

J’espère que ces quelques photos vous aideront à comprendre et vous feront sentir comme si vous aviez été là avec nous !!!

Stéphanie

YOUR FAVORITE ENEMIES EN CONCERT À MILTON KEYNES

Written by Your Favorite Enemies. Posted in Tournée From Upper Room To Higher Sky

Je me suis réveillée au milieu de la nuit, à 4h30 du matin. Il faisait trop chaud dans la chambre où je suis, et j’avais soif. Alors je suis descendue pour boire un verre d’eau. La porte en face de la mienne, la chambre de Jeff, était encore grande ouverte, et je ne le voyais nulle part… Je descendis quelques marches, et je le vis encore assis sur le canapé avec son ordinateur sur ses genoux. J’ai secoué la tête en signe de désapprobation face à ce que je voyais… Je veux dire, je suis sûre qu’il a beaucoup de choses importantes à faire, surtout comme il est revenu tard à la maison la nuit dernière, mais il est bien trop tard, et demain c’est le premier concert de la tournée…! J’ai continué de descendre et j’ai vu Alex assis devant lui. Double désaccord. “Nous allons nous coucher bientôt”, m’ont-ils dit. Oui, vous m’avez dit ça il y a une heure et demie avant que j’aille moi-même me coucher. Je sais qu’ils ne mentent pas, alors je suppose que nous avons juste vraiment une notion très différente de ce que “bientôt” veut dire… 😉

Le lendemain matin, nous avons chargé la van avec tout notre équipement et les bagages (félicitations à YB pour avoir réussi quelque chose qui paraissait impossible ! Tu devais être un pro à Tetris quand tu étais enfant !), et ensuite nous nous sommes assis à table une dernière fois pour le petit-déjeuner ! Et alors que nous allions commencer à manger, Alex nous a arrêtés. Il a demandé discrètement à Miss Isabel – quelque chose que nous avons tous entendu mais dont nous n’avions aucune idée de ce que c’était… “Est-ce que c’est ce dont je t’ai parlé loin d’ici ?”. Ils ont disparu dans la cuisine, fermant la porte derrière eux pour s’assurer que nous ne savions rien de ce qui se passait. Ils sont revenus avec des verres remplis de quelque chose qui ressemblait à du lait au chocolat. C’est ce que nous avons d’abord pensé, et j’étais surprise de voir que nous ferions un toast autour d’un verre de lait au chocolat. Mais enfin, j’ai pensé, ce n’est pas à propos de ce qu’on boit mais le fait de lever son verre qui est important ! Il s’est avéré que le lait au chocolat était en fait du Baileys, une bouteille achetée en France, mais qu’Alex voulait garder pour un moment très spécial… Et ce moment était aujourd’hui, premier jour de la tournée !

“Le courage est quelque chose qui doit être savouré et découvert doucement”

Et ensuite nous avons écouté la chanson “Don’t Stop Believing” de Journey. Il n’aurait pas pu y avoir une meilleure chanson pour commencer la tournée… Parce que toute cette folle aventure qu’est celle de Your Favorite Enemies est quelque chose auquel nous ne cesserons jamais de croire… à travers les bons et les mauvais moments, nous sommes toujours restés liés ensemble, et attachés à cette folle idée qui lie maintenant des gens de partout dans le monde.
Nous avons fait les balances de son, et ensuite a commencé ce qu’Alex appelle le jeu de l’attente ! Attendant que le technicien son de la salle arrive, attendant que tout soit prêt. Et quand tu es en tournée et avec un planning aussi chargé, le jeu de l’attente est plus ennuyeux que tout… Mais hey, ça fait partie du jeu, et nous ne pouvons pas y échapper… 🙂
Après que tout soit terminé, nous sommes retournés à l’hôtel, alors les gars ont pu aller chercher leurs vêtements pour la soirée, et répéter quelques chansons avec une guitare acoustique, juste pour s’assurer que tout allait bien et qu’ils se sentaient prêts pour le concert à venir ! Il y a toujours du stress avant un concert, mais comme c’est le premier de la tournée, le niveau de stress est un peu plus élevé que d’habitude !

C’était génial de revoir les vieux amis, et de rencontrer des nouveaux aussi. Le Craufurd Arms est là où la première tournée au Royaume-Uni a commencé, alors être là de nouveau pour le premier concert de cette tournée était comme un rappel de tout ce qui s’est passé les années précédentes ! C’était un environnement simple et très convivial où nous avons joué ce soir… On se sentait vraiment comme à la maison ! Le concert a été incroyable ! Je redécouvre les chansons et le groupe lui-même à chaque fois que je les écoute. C’est vraiment une expérience. Les membres du groupe, quand ils sont sur scène, ont cette façon de vous faire voyager à travers les chansons, qui ne sont jamais les mêmes d’un soir à l’autre, et qui ne semblent obéir à aucune configuration pré-établie… La seule règle à laquelle ils obéissent est qu’ils sont vrais face au moment. Et c’est exactement ce qui s’est passé ce soir !

Nous sommes revenus à l’hôtel et nous avons parlé du concert et des discussions que nous avions eu avec les gens que nous aimons… Nous avons mangé un peu et nous sommes allés nous coucher… Tout le monde s’est promis de ne pas aller se coucher à 5h du matin… (d’où le fait que vous ne lisez ce blog que ce matin…!) 😉

– Stéphanie

“N’OUBLIEZ PAS LES CHANSONS…”

Written by Your Favorite Enemies. Posted in Tournée From Upper Room To Higher Sky

Nous avons passé les derniers jours au studio John Henry’s, pour s’assurer que nous étions prêts pour les concerts qui nous attendent !

Ces chansons sont des chansons que j’ai entendues encore et encore, dont je connais les paroles par coeur, et que je peux reconnaître dès les premières notes, peu importe lesquelles. Elles ont toutes leur histoire, certaines de façon claire et précise, d’autres dont seuls quelques fragments sont restés. Pour certaines, je me souviens clairement des moments où je les ai entendues pour la première fois. Pour d’autres, je me souviens des sessions que nous avons eues en studio, des discussions à propos des chansons, des réactions après qu’un riff ait été trouvé, des difficultés que les membres du groupe ont eu à toucher exactement ce qu’ils voulaient transmettre et de quelle façon. J’ai une relation très particulière avec chacune d’entre elles, une relation amour-haine, elles ont traversé des hauts et des bas avec moi.

Parfois elles sont le reflet de mes propres souffrances auto-infligées, décrivant mieux que je ne le pourrais ce que je ressens. Parfois elles sont le déclenchement d’un profond lâcher prise. Parfois elles sont source de joie, leurs mélodies étant suffisantes pour m’entraîner. Parfois je veux les écouter encore et encore, comme pour m’évader. Parfois elles sont mes chansons favorites et je pourrais les écouter encore et encore. Mais elles ont toutes quelque chose en commun. Plus je les écoute, plus je les comprends. Et plus je les comprends, plus je me comprends moi-même. J’ai entendu certaines de ces chansons en 2006, 2007… Comme “Midnight’s Crashing”. C’est l’une des chansons pour laquelle je me souviens la première fois que je l’ai entendu. Je vivais encore chez mes parents à l’époque, j’allais à l’université. Et j’ai reçu un courriel, c’était sur Hotmail à cette époque-là, de la part d’Alex, avec juste quelques mots et un fichier joint. Le haut débit n’était pas vraiment ce qu’il est aujourd’hui, alors ça m’a pris autour de 20 minutes pour télécharger la chanson, sur ce vieux bureau d’ordinateur, le vieux beige, sur lequel les écrans étaient aussi gros que l’ordinateur lui-même, et sur lequel tu pouvais encore utiliser les disquettes. Ces 20 minutes m’ont semblé durer une éternité. Mais le fichier était finalement prêt. Je l’ai ouvert avec le lecteur Winamp, et je l’ai écouté une première fois. Ensuite une seconde fois. Et puis une troisième. Et encore et encore jusqu’à ce que ma mère m’appelle pour le dîner. Mais je me fichais tellement de ça à ce moment là. Je vivais une expérience. La chanson m’a amené dans un monde différent, où la seule chose qui importait était la chanson et moi. Rien d’autre autour de moi n’existait. Et aujourd’hui, alors que j’écoute le groupe répéter au studio John Henry’s, j’ai ressenti exactement la même chose ! La chanson est différente. Elle a beaucoup évolué depuis que je l’ai entendu pour la première fois, en même temps que les membres du groupe grandissaient, découvraient de nouvelles facettes à ce que la liberté est, découvrant ce que lâcher prise veut dire de différentes façons aussi, sur scène et en dehors. C’est ce qui m’impressionne le plus avec la musique. Elle change en même temps que toi, elle grandit tout comme toi, mais une chanson qui a été significative pour toi le sera toujours. Et plus tu es honnête, plus ça devient significatif à chaque fois que tu l’écoutes, sur cd ou en concert…

“N’oublie pas les chansons sur lesquelles tu as pleuré, et les chansons qui ont sauvé ta vie”…

Et je peux dire, sans aucun doute, que ces chansons ont sauvé ma vie aujourd’hui, et qu’elles sauveront ma vie encore une fois, chaque soir où elles seront jouées.

– Stéphanie

COFFEE HOUSE SESSIONS : RÉSUMÉ DE LA 2ÈME SEMAINE

Written by Your Favorite Enemies. Posted in Tournée From Upper Room To Higher Sky

La tournée Coffee House Sessions est maintenant terminée…! C’est fou de penser que ça fait 10 jours déjà, et 25 concerts. Dans 25 universités différentes, la plupart d’entre elles dans différentes villes. Et des concerts acoustiques dans les radios. Et des entrevues. Au téléphone, dans les stations de radio, pour les journaux locaux… Nous avons déjà beaucoup voyagé, et c’est loin d’être fini !

La deuxième semaine de la tournée se passait surtout dans la partie nord de l’Angleterre, ainsi qu’en Écosse (où nous nous trouvons alors que j’écris ces lignes – c’est la première fois que nous sommes en Écosse et ça me rend super enthousiaste !) Tout est super beau partout autour, c’est juste époustouflant !

Qu’avons-nous remarqué alors que nous montions de plus en plus vers le nord, en plus des paysages magnifiques ? L’accent ! L’accent devient de plus en plus prononcé… C’est plus difficile pour nous de comprendre les gens, et plus difficile pour eux de nous comprendre aussi. Je n’aurais jamais pensé être perdue pour ce qui est de la traduction en Angleterre pour être honnête… mais c’est ce qui s’est vraiment passé !

Water (eau – ndlt). Non. On dit Wah-tah. Et la première fois qu’on leur a demandé de l’eau, ils nous ont demandé de répéter…

Des Bretzels ? Les gens ne semblent pas savoir ce que c’est. Pour beaucoup, surtout en Europe, c’est une sorte de pain. Mais pour nous au Canada, ce sont des biscuits apéritifs, exactement comme les chips, dans un sac. Mais peu importe le nombre de personnes à qui nous l’avons demandé à Sheffield, personne n’avait aucune idée de ce qu’étaient des bretzels. Je suis sûre que si nous l’avions écrit, ça aurait été plus simple.

Du caramel ? Non, non ! C’est “Kyaramal” s’il vous plaît ! Prononcé avec notre accent francophone, le caramel semblait être une rare ressource d’une planète lointaine dans la galaxie aux yeux de la pauvre dame qui a entendu ce mot… (Et oui, c’était aussi grave que ça !)

Bournemouth ? Attention, il ne faut pas prononcer “mouth” dans ce mot de la même façon que nous le ferions pour dire “mouth” dans le sens, la bouge sur ton visage. Pourquoi ? Nous ne savons pas. Mais c’est comme ça.

Nottingham ? Ne t’avise pas de prononcer le H ! Il est là, mais tu ne le dis pas. Mais dans tous les autres mots dans lesquels tu vois un H, tu dois le prononcer.

Keighley ? Non, c’est Keefe-lee (Kiif-lii – ndlt). Qu’est-ce qu’il y a dans ce mot spécifique, pour que le GH se transforme en F ? Parce que c’est un mot gallois. Évidemment. Nous sommes juste très loin du Pays de Galles !

D’une certaine façon, ça m’a rappelé notre première tournée en Chine, quand nous étions nouveaux dans ce pays… Quand on nous a dit que Shanghai se prononçait Shan-hai, que XinXiang se prononçait Shin-Shiang, que “OU” se prononçait seulement “O”… et qu’on nous a donné du papier toilette alors que nous avions demandé le ticket de caisse dans un supermarché. Oui, c’est ce genre d’incompréhensions linguistiques. Ok j’exagère un peu. Juste légèrement, rien qu’un peu…

Mais même si nous avions du mal à nous faire comprendre parfois, les gens semblaient vraiment apprécier notre accent ! Comme nous sommes des Canadiens francophones, ça nous donne cet accent unique et reconnaissable, et ça intriguait tous ceux que nous croisions. Pour être honnête, il n’y a pas une université où on ne nous a pas dit que notre accent était charmant…!

Mais plus nous voyagions et rencontrions des gens à travers le pays, plus nous remarquions à quel point ce pays est différent. Pas seulement à cause du langage. Mais c’est aussi toute une culture différente, que nous avons appris à découvrir de plus en plus à travers les gens que nous avons rencontré partout où nous sommes allés. Et partout où nous sommes allés, les moments partagés sont devenus des souvenirs éternels, une nouvelle partie de notre histoire, de qui nous sommes en tant qu’individus. Dans chacun des campus que nous avons visité, nous avons rencontré des gens incroyables. Et même si nous n’avons été avec eux que quelques minutes, les conversations et les sourires que nous avons échangés resteront avec nous pour toujours. Que ce soit les étudiants qui nous ont interviewés pour leurs journaux locaux, leurs radios ou leurs chaînes TV, les gens qui travaillaient dans les différentes salles et qui nous ont aidés en s’assurant que tout était parfaitement bien pour nous, les gens qui ont assisté aux sessions acoustiques, parce qu’ils nous connaissaient avant et voulaient nous voir en concert, juste parce qu’ils voulaient entendre un concert gratuit, ou complètement par accident parce qu’ils étaient simplement dans le coin au moment où nous jouions… Il y a autant d’histoires que de gens rencontrés, et je pense que c’est le véritable miracle de ces Coffee House Sessions. 25 universités. 10 jours. et une histoire à suivre.

Nous parlions de ça tous ensemble un peu avant de partir en tournée. Nous avions des opinions partagées sur les Coffee House Sessions. Certains d’entre nous étaient très enthousiastes à cette idée, pendant que d’autres n’étaient pas très partants. Nous avions tous nos raisons sur le sujet. Mais quand nous avons accepté de le faire, nous l’avons fait d’un même coeur, et nous nous sommes mis d’accord sur le fait que ça serait à fond, en donnant tout ce que nous avions – comme il n’y a jamais rien de fait à moitié avec Your Favorite Enemies. Ça n’a jamais été le cas et ça ne le sera jamais. Et je pense que nous avons tous été bénis par tout ce qui s’est passé pendant cette tournée acoustique… Et si on nous demandait à tous maintenant, nous serions prêts à embarquer pour un nouveau tour… mais à une seule condition : que ça dure plus longtemps !

Voici quelques photos de la semaine dernière ! 🙂

Nous allons rouler jusqu’à Londres demain, où nous passerons quelques jours, pour répéter, et “échanger nos cerveaux acoustiques contre des cerveaux noisy électriques” comme Alex aime dire ! Nous sommes vraiment excités à l’idée de jouer à nouveau des concerts électriques, de traverser le Royaume-Uni encore une fois, de rencontrer encore plus de gens… et de savourer cette façon unique de lâcher prise que les 6 membres du groupe ont quand ils sont ensemble sur scène !

Voici les dates où vous pourrez les voir en concert !
C’est quelque chose à ne pas manquer !!!! Faites-moi confiance ! 🙂

5 Mars, Milton Keynes – The Craufurd Arms
6 Mars, St. Albans – The Horn
7 Mars, Bedford – Holy Moly @ Esquires
8 Mars, Bristol – Thekla (Top Deck)
9 Mars, Nottingham – Rescue Rooms
12 Mars, Edinburgh – Sneaky Pete’s
13 Mars, Glasgow – King Tuts
14 Mars, York – The Duchess
15 Mars, Wakefield – The Hop
16 Mars, Keighley – The Exchange
17 Mars, Liverpool – Korova
18 Mars, Sheffield – Corporation
19 Mars, Londres – The Barfly

À bientôt !
– Stéphanie

COFFEE HOUSE SESSIONS : RÉSUMÉ DE LA PREMIÈRE SEMAINE

Written by Your Favorite Enemies. Posted in Tournée From Upper Room To Higher Sky

LUNDI

Il est 6h30. Je dois aller dans la chambre des garçons, faire une dernière vérification pour s’assurer de ne rien oublier, comme nous ne revenons plus à cet hôtel après. Je n’ai pas dormi du tout la nuit dernière, comme je me suis rendue compte en voyant mon radio-réveil que j’allais être dans mon lit pendant une heure seulement. Aussitôt que je suis rentrée dans la chambre, Alex, fidèle à la personne enthousiaste qu’il est, a ri de moi “parce que j’avais l’air de quelqu’un qui venait de se réveiller”… Et bien, merci, mais non, c’est moi juste après une nuit sans sommeil. Nous avons fini de tout ranger, charger chacun des items que nous ne savions pas où mettre, et nous nous sommes assurés que ce dont nous avions besoin pour l’entrevue radio et la première performance acoustique des Coffee House Sessions soient à portée de main ! Nous sommes partis à 7h20, 5 minutes en retard par rapport au planning, rendant impossible le fait d’aller se chercher un café ! Disons que nous comprenons parfaitement pourquoi ça s’appelle “Coffee” House Sessions… Le café en est une part essentielle !

Nous avons roulé jusqu’à Southampton, où nous étions attendus pour une entrevue à VoiceFM, pour leur émission du matin “The Morning Zoo”. Nous n’aurions pas pu penser à un meilleur nom pour une entrevue avec le groupe ! Ça m’a rappelé en quelque sorte le Bla Bla Bla que nous faisons le dimanche, très tôt le matin ! L’entrevue était vraiment géniale, nous avons passé un moment incroyable avec les gens, et nous avons apprécié ce temps-là ! Ça nous a fait oublier qu’il était encore très tôt !

Nous avions un petit répit avant de nous rendre à l’université de Southampton, alors nous avons décidé d’aller au Starbucks ! Nulle part ailleurs, et nous n’avions pas encore eu de café non plus… Alors c’était le plan parfait !
Le reste de la journée est passé très vite ! Nous arrivions à une université, nous nous perdions un peu, nous arrivions à trouver l’endroit où nous étions prévu au programme, Alex, Ben et Sef faisaient les balances de son avec Matt, YB filmait, Miss Isabel, Jeff et Moose parlaient aux gens présents, et je prenais des photos et twittais en même temps ! Chaque moment passait très vite, encore plus vu que les concerts eux-mêmes ne duraient que le temps de 2 chansons. Le groupe a décidé de jouer les chansons Kerosene en premier, et Where Did We Lose Each Other en second. Vous savez, le sentiment désagréable d’être sur le bord de quelque chose de vraiment très cool, mais que tu le manques ? Et bien c’était exactement ça ! Le dernier concert de la journée par contre a duré un peu plus longtemps. Les Coffee House Sessions que nous faisons sont supposés ne durer que le temps de 2 chansons, une originale et une reprise. C’est le concept. Mais les gens à l’université de Winchester étaient tellement dedans, tellement enthousiastes, que nous ne pouvions pas leur dire non quand ils nous ont demandés plus de chansons. Nous n’étions attendus nulle part après, alors nous avons décidé de faire plaisir au public, et de nous faire plaisir aussi en jouant quelques chansons de plus !



De retour à l’hôtel, nous avons tout déchargé. Il restait un peu de temps pour faire de la promotion, pendant que d’autres restaient pour pratiquer un peu plus. Nous nous sommes ensuite réunis tous ensemble quelques heures plus tard, nous avons mangé, et nous nous sommes racontés toutes les histoires vécues aujourd’hui par chacun d’entre nous. Les moments favoris, les rencontres significatives, les pensées que nous avons eues… Nous avons tout dit !

MARDI

Notre premier concert est à 13h aujourd’hui, et nous ne sommes qu’à quelques minutes de l’université de Hertfordshire. Ça veut dire que nous pouvons nous permettre de dormir un peu plus ! Nous avons décidé de nous retrouver dans un café Starbucks (ouvert 24h/24 et juste à côté de notre hôtel – nous n’avons même pas à traverser la rue ! C’est l’endroit parfait !). Nous avons passé une bonne heure à savourer nos cafés Americano, ou du thé pour les 2 d’entre nous qui ne sont pas autorisés à boire du café (à notre plus grande déception) ! Et puis 12h est arrivé, nous sommes partis pour nous rendre à l’université, où nous avons été accueillis par des gens extraordinaires. Le ciel était bleu clair quand nous sommes arrivés au Starbucks. Il y avait beaucoup de nuages, mais c’était quand même très beau. Ça n’a pas duré très longtemps par contre, et dans le temps où nous sommes partis pour l’université de Hertfordshire, il faisait gris et pleuvait à nouveau. Typiquement anglais…! Et ensuite nous l’avons vu, très pâle mais très clair à sa façon… Un arc-en-ciel ! Et il était complet en plus ! Un beau rappel que même quand les choses semblent sombres, il y a toujours un côté lumineux à y trouver. Et cet arc-en-ciel nous a suivis pendant tout le trajet jusqu’à l’université de Hertfordshire, où nous avons été salués par des gens incroyables ! Il était encore très tôt, mais déjà, les gens étaient réunis dans le café où nous allions jouer. Nous avons commencé à tout installer, et ensuite nous avions une entrevue radio à faire ! Alex et Jeff sont alors partis du café pour se rendre à la station Crush Radio, celle de l’université ! Nous avons parlé du groupe, de nos différents passés respectifs, des artistes qui nous inspirent, et à quel point c’est difficile de décrire la musique de Your Favorite Enemies…! Oh, et nous avons aussi parlé en français ! C’est probablement la dernière chose à laquelle nous nous attendions en étant ici en Angleterre ! Nous sommes revenus au café où tout était prêt, et nous avons commencé le concert ! Encore une fois, 2 chansons étaient loin d’être assez ! Mais c’était un moment très senti et significatif. Aussi court puisse-t-il être, la passion des gars sur scène ne connaît aucune limite ! Nous avons eu la chance d’avoir assez de temps pour discuter après le concert, alors nous en avons savouré chaque minute ! Avoir 2 à 3 concerts par jour, et des entrevues radio, ça veut dire que nous sommes toujours pressés dans le temps ! Et ne vous en faites pas, nous étions effectivement pressés après ça !

Nous avons roulé jusqu’à l’université Queen Mary à Londres, et c’est là que la course de la journée a commencé ! Nous sommes arrivés là à la dernière minute à cause du trafic et des déviations sur la route, nous avons vidé le van, fait les balances de son, avons eu des problèmes avec l’équipement, mais Matt a trouvé une façon de tout arranger – heureusement, parce qu’il n’y avait pas de technicien de son à cette université ! Des amis nous ont rejoints pour ce concert, alors ça l’a rendu un peu plus spécial ! Juste après ça, nous avons fait une entrevue. Pas prévue, mais quand ils nous ont vus jouer, ils ont su qu’ils devaient avoir ce moment-là avec les membres du groupe !

Ensuite nous sommes allés à la 3ème université de la journée, l’université d’Essex. Nous étions supposés jouer à 18h. Nous avions plein de temps, comme nous avions quitté l’autre université autour de 16h15. Mais c’était sans compter sur le trafic. Et les routes fermées. Et plus de trafic encore. Alors ça nous a pris 3 heures pour arriver là… Ce qui veut dire que nous étions en retard ! Heureusement la scène était prête, et nous n’avions plus qu’à nous brancher et jouer. Le truc c’est qu’il y avait un match de foot ce soir-là, et le coup d’envoi était à 19h30. Les gens attendaient ça avec impatience. Je veux dire, ils étaient vraiment impatients ! Un peu comme pour un match de hockey des Canadiens contre les Bruins, ou un match de baseball des Giants contre les Dodgers. Cependant, quand nous avons commencé la première chanson, Kerosene, l’attention des gens a changé, passant de l’écran TV au groupe qui jouait derrière eux. Nous avons fini autour de 19h28. Le grand écran s’est rallumé, les gens sont retournés à leur position originale, et le match a commencé ! Juste à temps… 🙂

MERCREDI

Il n’y a qu’une université aujourd’hui ! Nous allons à Reading, où le café qui est servi est du Starbucks… Et ce simple fait nous a rendus super enthousiastes ! Nous avons rencontré des gens incroyables, impliqués avec Amnesty International. Nous avons passé un beau moment avec eux, et c’était déjà le temps du concert. Alex a commencé en disant qu’il était content de pouvoir jouer au célèbre Reading Festival, mais qu’il s’attendait à quelque chose de différent de ce festival. Oui, peut-être que nous aurions dû lui dire que c’était l’université de Reading et non le Reading Festival. Même ville, autre ambiance…! Le concert, même s’il ne permettait pas de faire de slam, était très intense, profond et significatif. Nous sommes rentrés tôt, comme nous avions quelque chose de spécial de prévu ce soir-là… Un digital date avec les membres de notre fan club, le Secret Family Cult Club ! Nous avions décidé de tous les inviter à une répétition depuis la chambre d’hôtel des garçons…! Nous étions tous réunis ensemble, dans la chambre, pour un vidéo-chat très actif avec des gens de partout dans le monde, à des heures un peu folles pour certaines personnes. Beaucoup d’entre vous nous ont dits qu’ils avaient été régénérés et inspirés par la musique qui a été jouée, mais surtout par ce qu’a partagé Alex entre les chansons. Mais laissez-moi vous dire à quel point nous avons été inspirés par vous. S’ouvrir, lâcher prise, être soi-même, être libre. Vous êtes vraiment très inspirants pour nous. Et une fois les caméras coupées, nous avons continué de parler de vous. Pendant 3 heures. Sans arrêt. Et ensuite nous sommes allés nous coucher. Pas parce que nous le voulions mais parce qu’il le fallait. Nous partions tôt le lendemain matin.

JEUDI

Au programme aujourd’hui il y avait l’université de Loughborough, ensuite celle de Leicester, et puis l’université de Warwick. Et comme si 3 concerts acoustiques n’étaient pas suffisants, nous avions aussi une entrevue radio et une performance live toutes deux prévues juste après. Alors nous savons que la journée va être très chargée, et que chaque arrêt que nous allons faire à chaque université devra être très bref. Si on devait être en retard même un tout petit peu sur l’emploi du temps, nous serions en retard pour le reste de la journée… Nous avons appris par expérience il y a 2 jours avec Essex ! C’est un peu plus stressant de le voir de cette façon, et une pression supplémentaire, mais c’est quelque chose que nous devons nous rappeler tout le temps, surtout les jours avec un programme comme celui-là ! Nous sommes arrivés à la première université en avance, assez pour que nous puissions nous préparer sans stresser. En voyant tout le monde porter des t-shirts, des pantalons de survêtements et des sweats à capuche, ça ne nous a pas pris longtemps avant de réaliser que cette université était reconnue pour son programme de sport ! Le café où nous jouions était un grand espace ouvert, tout de blanc coloré. Et même si l’atmosphère de l’endroit en lui-même était un peu froid, la lumière abondait – parce que oui, il y avait beaucoup de soleil ce jour-là ! Et ce soleil était la parfaite représentation de comment les gens ont accueilli la musique alors que nous jouions. C’était comme si tout le monde avait arrêté ce qu’il faisait pour écouter ce qui se passait. C’est aussi là que nous avons rencontré notre fan auto-proclamé buveur de lait, qui n’avait jamais entendu parler du groupe avant les Coffee House Sessions, mais qui passait par là, et n’a pas pu s’empêcher de s’arrêter et de profiter de ce moment avec nous. Nous avons aussi rencontré un révolutionnaire incroyable, impliqué avec Amnesty International. A suivi une entrevue avec la station TV de l’université.

Et ensuite nous sommes partis en direction de l’université de Leicester. Nous avons entendu dire par un ami que Leicester est la première ville en Angleterre où les gens qui ne sont pas anglais d’origine sont devenus une majorité. Et en conduisant dans ses rues, nous avons pu remarquer à quel point la ville était multiculturelle. Les gens dans la rue, les différents immeubles et les magasins qui l’occupent… C’était comme si nous pouvions sentir les odeurs flotter partout dans la ville… Nous sommes arrivés à l’université de Leicester, nous avons tout installé très vite comme rien n’était prêt quand nous sommes arrivés (si ce n’est le gros éléphant rose qui se tenait juste à droite de là où nous jouions – nous n’avons jamais su s’il avait été mis là en l’honneur de Sef par contre !), et ensuite nous avons commencé à jouer. Et les gens étaient vraiment dedans ! Aussitôt que la musique a commencé, on pouvait sentir que toute l’ambiance de l’endroit avait changé. Et ce sentiment a vite été attesté à la vue de tous les tweets / mentions / retweets et hashtags qui sont passés ! C’était dément !

Ensuite très vite, nous sommes partis et nous nous sommes dirigés vers l’université de Warwick. Mais les travaux sur la route nous ont ralentis, et nous sommes arrivés là avec un peu de retard. Mais tout était prêt pour nous, alors nous étions prêts en quelques minutes seulement. Nous sommes montés sur scène et le concert a commencé. Et encore une fois, les réactions nous ont laissés sans voix ! Le groupe jouait contre une vitre en verre, et nous étions bénis d’être là juste à temps pour le coucher du soleil, ce qui a ajouté de la magie, l’impression d’être dans un film, à la session acoustique ! Une autre entrevue a suivi, et ensuite nous sommes allés à la station HillzFM, pas loin de là.

D’autres travaux sur la route nous ont forcés à prendre des détours. Et c’est une chose que nous avons appris à propos des panneaux routiers de signalisation en Angleterre. Ils n’annoncent JAMAIS les routes bloquées à venir. JAMAIS. Pas plus qu’ils n’indiquent quel chemin nous devons prendre pour le contourner. Alors tu es un peu livré à toi-même, te demandant où ça va bien te mener… Nous pouvons nous plaindre des réparations sur les routes de Montréal, mais au moins, ils nous préviennent avant et ils nous disent quel chemin prendre – même si ce n’est pas un fait absolu comme ces indications ne sont pas toujours bonnes…

Nous avons été accueillis par une vraie femme, habillée très à la mode, et avec la main tatouée. Elle nous a guidés dans les studios, à l’étage, où la musique reggae flottait partout, avec les Djs vêtus en conséquence. Des gens extraordinaires, accueillant chaleureusement le groupe et la grande équipe qui les accompagnait. Nous avions 30 minutes d’entrevue, de 6h à 6h30, un créneau horaire en plein milieu d’une émission reggae qui avait déjà commencé quand nous sommes arrivés là. La musique était différente c’est clair… Mais même là, les gens travaillant à la station ont tellement aimé la musique qu’ils nous voulaient absolument à l’émission alors que nous étions dans le coin. Il n’y avait pas d’autre choix possible, nous devions être dans cette radio, et l’émission qui avait lieu n’était pas très importante. Ils voulaient rencontrer le groupe, parler avec eux, et les présenter à leurs auditeurs. Et c’est exactement ce qui s’est passé… Le groupe a joué 3 chansons live (Kerosene, Where Did We Lose Each Other et City on Fire), tout en parlant des valeurs communautaires que nous avons, l’ethos DIY, les différents endroits où nous avons voyagé jusqu’à maintenant, l’esprit qui nourrit la musique et les paroles, et les projets à venir. L’entrevue et la performance live ont duré environ 40 minutes, jusqu’à ce que le DJ revienne en studio pour dire à l’intervieweuse que son temps était dépassé depuis longtemps et qu’elle lui volait son temps d’émission ! Enfin, c’était jusqu’à ce qu’il ferme la porte du studio derrière lui et sente ce qui était en train de se passer… Et qu’il réalise qu’il n’y avait pas une personne dans le studio avec sa guitare mais bien 3 d’entre eux qui jouaient et chantaient, et 8 autres personnes, pour un total de 11 personnes dans le studio… “Vous êtes vraiment unis… Une famille. Un seul amour. Vous ne faites qu’un, unis tous ensemble”. Et ensuite nous avons commencé à parler avec lui, à propos de la signification du nom du groupe, à quel point les peurs et les doutes sont nos plus grands ennemis, et que derrière toutes nos différences, nous sommes tous les mêmes. Et c’est là qu’il nous a demandé de jouer une autre chanson. Il en voulait plus. Il voulait que l’émission continue, même s’il n’en était plus le DJ. Ça n’avait plus d’importance. Parce que ce moment précis était déjà devenu éternel, et c’était aussi vrai et honnête que ça. Nous avons ensuite roulé jusqu’à Bristol en écoutant cette radio… Ou du moins aussi longtemps que la couverture de diffusion nous permit de le faire !

VENDREDI

Notre premier concert se passe à Bath. Je crois que nous étions tous curieux de voir à quoi ressemblait cette ville, tous intrigués par son nom. Je veux dire, enfin, qui ne le serait pas ?! Nous sommes partis alors que le soleil brillait au-dessus de nos têtes. Définitivement, c’est un très bon point déjà pour cette région de l’Angleterre ! Et ensuite, alors que nous étions en route vers l’université de Bath, nous étions sans voix. Mais vraiment bouche bée. Les vallées, les paysages, la verdure des champs interminables contre le bleu du ciel où d’énormes nuages gris se tenaient…C’était simplement trop beau pour être vrai. Et ensuite nous sommes rentrés dans la ville elle-même. Complètement différente de la nature que nous venions de voir, c’était juste époustouflant. Des vieux bâtiments élégants avec des portes en bois énormes et des clôtures en fer artisanales autour des parcs… Nous sommes tous tombés amoureux de la ville au premier coup d’oeil. Et c’était avant que nous rencontrions son coeur, ses gens. Nous sommes encore plus tombés sous son charme quand nous sommes entrés dans l’université et que nous avons rencontré les gens qui étudiaient ou qui travaillaient là.

Et ce fut un moment magique alors que nous jouions. Personne ne voulait que le concert ne se termine. Mais nous devions quitter la ville de Bath, qui nous a tous surpris par son apparence et aussi son style. Ensuite nous sommes allés à l’université de West England, située à Bristol.

Bath est une ville magnifique c’est sûr, mais le trafic qui remplit ses rues est tout de même très dense… Mais nous sommes arrivés juste à temps à l’université, branchant tout et commençant à jouer alors que le Canada était en compétition contre l’Angleterre dans un match de curling – pour lequel nous avons remporté l’or ! Une atmosphère spéciale pour un groupe canadien jouant à Bristol… Et malgré le fait qu’il n’ait pas eu la médaille d’or, les gens à l’université ont complètement halluciné suite au moment que nous avons partagé ensemble ! Juste après que le concert soit terminé, alors que nous étions pressés, nous avons appris que nous avions une entrevue radio aussi ! Alors nous sommes allés à l’étage, nous avons rencontré le journaliste (qui était un fan du groupe depuis 2008), et nous avons passé un moment incroyable, parlant des différentes inspirations pour le groupe quand on en est venu à parler des paroles et de la musique, de la foi et de l’espoir, et des prochains projets du groupe ! Nous avons dit au revoir alors que l’intervieweur et le cameraman nous disaient que nous les reverrons dans pas trop longtemps, comme nous allons tourner et jouer à Bristol.

Nous sommes partis pour une entrevue radio à la station Bradley Stoke FM. Fatigué et épuisé, Alex se sentait malade et commençait à sérieusement perdre sa voix. Mais après qu’il ait entendu l’histoire de la station et comment les gens l’ont construite en partant de rien sur une longue période de temps, trouvant peu à peu l’équipement ici et là, pour faire de ce rêve une réalité, un endroit où ils pourraient partager la musique qu’ils aiment et sa signification pour eux, rendant à la communauté d’une façon très spéciale, en leur donnant aussi un endroit pour s’exprimer à travers la musique.

Nous sommes revenus à l’hôtel et nous avons écouté en ligne le SFGLive (camp d’entraînement des Giants de San Francisco), en direct de Scottsdale, où les Giants de San Francisco avaient une pratique à la batte ! Et c’est comme ça que nous avons terminé la première semaine des Coffee House Sessions… Vous pensez peut-être que c’est parce que nous voulons nous reposer ce week-end… Mais la vérité est que nous avons reçu tellement de propositions pour faire des trucs ce week-end que nous sommes juste impatients de voir chaque moment se dérouler devant nos yeux !

– Stéphanie