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Chronique concert : Paris, 24 mai 2013

Written by Your Favorite Enemies. Posted in Chronique Concert

Live Report : Your Favorite Enemies + September Boy @ Saint-Ouen, Les Mains D’Oeuvres, 24/05/2013

Ce soir à Saint-Ouen s’est tenu un concert très attendu par une toute petite masse de personnes. En effet, le public venu ce soir a accueilli Your Favorite Enemies, pour leur retour en France après 6 ans d’absence. Mais oui vous savez, ce groupe qui a participé à la B.O. de Final Fantasy (Dissidia), et qui a sorti le tube « Open Your Eyes » ? Toujours est-il que les quelques Parisiens qui suivent le groupe se sont déplacés, faisant correctement honneur à un groupe étonnant, qui m’a énormément surpris…

Your Favorite Enemies

Voilà enfin l’heure pour les Québécois tant attendus de monter sur scène ! Ce concert aura été l’occasion pour certains de découvrir quelques morceaux de l’album Between Illness And Migration paru seulement au Japon pour le moment et qui devrait sortir cet Automne en France. Seuls quelques vilains pas beaux internautes ayant téléchargés le leak qui traîne sur Internet ou les courageux n’ayant pas peur des frais de ports, avaient connaissance du contenu éblouissant de cet album. Un CD qui marque un gros changement par rapport aux EP, déjà amorcé par Vague Souvenir. Et en plus, ce contenu explose littéralement en live…

Le point fort du groupe, c’est d’abord la proximité avec son public. Un rapport qui renforce les liens entre les musiciens et leurs fans, leur capacité à communiquer aux spectateurs toute la charge émotionnelle qui se dégage de leurs morceaux et de leur bonheur à être présent sur scène. Ils nous le prouveront ce soir avec un set émouvant et épatant. Le premier titre joué ce soir, « Satsuki Yami », est l’intro du nouvel album. Pesante et ambiante sur CD, elle ressort différente et complètement déchaînée en live, toutes guitares dehors. De quoi nous préparer à ce qui nous attend ce soir. Le morceau suivant, « Empire Of Sorrow » est celui qui a fait découvrir réellement l’univers du nouvel album à son public français. Et quelle claque… Le morceau est introduit par un spoken word qui n’est pas sans rappeler Jordan Dreyer (La Dispute), en plus grave cela dit. Le groupe déborde d’énergie et le frontman dégage un charisme certain, captivant la salle. Son chant est aussi bon qu’en studio, et pas seulement… Les spoken words sont ici scandés de manière plus virulente, le chant devient parfois hurlements (c’est qu’il m’a même évoqué Bart de Birds In Row le bougre, lorsqu’il poussait sa voix au plus fort), et ainsi la magie a opéré toute seule, tout le monde fut sous le charme. C’est des morceaux dans la même lignée que l’on découvrira tout au long du concert, oscillant entre un rock alternatif planant, passages post-punk, déchirures sonores shoegaze et un éternel feeling emo qui colle au groupe depuis leurs débuts. Il n’y a qu’à écouter « Where Did We Lose Each Other » pour s’en convaincre, le titre suivant joué ce soir, qui sonne comme un morceau de Thrice, surtout sur le refrain. 

Le groupe n’oubliera pas de jouer quelques anciens titres de leurs EP précédents (« Open Your Eyes », « Little Sister », « Midnight’s Crashing ») lorsqu’ils sonnaient encore comme Senses Fail ou Thursday, ce qui a suscité une grande joie dans le public, hurlements à l’appui. Un public pour qui il jouera la reprise du titre « Des Armes » de Noir Désir, présent sur Vague Souvenir, ce CD essentiellement composé de reprises. Une reprise dont l’intensité a été dédoublée ici notamment par le chant infatigable et rempli d’émotions de Alex, souvent « borderline ». Le groupe, comme à son habitude, s’est également montré très communicatif avec son public, et ce jusqu’au final chaotique ou en plein morceau, les membres ont ramené morceau par morceau la batterie au milieu du public, proposant à certains spectateurs de frapper dessus (dont moi-même, j’en ai perdu la mobilité d’un de mes doigts toute une journée) ou guitaristes et bassistes jouaient à l’unisson dans la fosse, pour le plus grand bonheur des fans, dont les yeux brillaient pour beaucoup, les achevant littéralement après une heure de puissance sonore, émotionnelle et atmosphérique éblouissante. Mais non, ce n’était pas encore fini. Sef et Alex nous ont joué trois morceaux acoustiques qui ont envoûté l’auditoire, nous dorlotant tranquillement, dans une intimité toujours omniprésente.

De tous les concerts que j’ai vécu jusque là, celui-ci fut réellement l’un des plus beaux auquel j’ai assisté. Une intensité et une implication peu commune dans leur musique, une chaleur humaine réelle et sincère, et un show parfait musicalement. De plus, on y redécouvrait leurs morceaux interprétés avec encore plus de force et de lourdeur. Ce groupe mérite réellement que l’on se penche dessus, débordant de passion, de sincérité, qui malgré le succès, les récompenses diverses et les tournées reste éternellement proche de son public, contents comme des gosses de la moindre réaction positive du public ou d’une seule personne. Vivement la prochaine !

Setlist YFE :

Satsuki Yami
Empire Of Sorrows
Where Did We Lose Each Other
A View From Within
Midnight’s Crashing
City On Fire
Des Armes
From The City To The Ocean
Little Sister
Open Your Eyes
I Just Want To Know You
Would You Believe
Voice Inside

Un grand merci à Juliette de YFE France !

Guillaume D.

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Chronique concert : Liverpool, 20 mai 2013

Written by Your Favorite Enemies. Posted in Chronique Concert

Ensuite est venu le temps pour les barbes et les cheveux longs du Canada. Je n’ai pas reconnu le groupe, puisque sur leurs vidéos, ils sont plutôt bien apprêtés, mais dégagent maintenant une image contraire. C’est donc le moment pour Your Favorite Enemies. Les 6 membres du groupe se sont entassés sur la toute petite scène, et le batteur a bien dû oublier son t-shirt puisqu’il exposait son tattoo d’orignal, occupant tout le devant de son torse. La première chanson a débuté avec un rugissement de coup de toms et le chanteur qui scandait « I grew up in a strom ». Le guitariste était au niveau du plancher à jouer avec ses pédales d’effets afin de créer des sons qui vous parcourent la colonne vertébrale et vous donnent la chair de poule. Les 2 guitaristes possédaient des lignes de guitare qui s’entre-chevauchaient et qui étaient extrêmement agréables à l’écoute. Une chose qui m’a déplu un peu n’a pas été le groupe, mais leur ‘entourage’ bloquant le devant de la scène pour la majorité du concert, leurs caméras au visage des membres du groupe.

Le son massif a mugi dans les moindres fissures de The Hold. Le chanteur a lancé : « Nous sommes de Montréal, Canada. Nous vous apportons un peu de français canadien, des cheveux, de la barbe, et beaucoup de bruit » ! Je crois qu’il n’aurait pas pu dire mieux. Il a une voix fantastique qui est vraiment soutenue par le groupe derrière lui. Chacun des membres du groupe semblait ravi de jouer ce soir-là, et c’était une joie à regarder. D’autres caméras ont trouvé leur voie jusqu’à l’avant de la scène au fur et à mesure que le concert avançait. Le chanteur, lors de la dernière chanson, a fait son chemin à travers elles pour aller chanter la sérénade à une jeune fille dans la foule, qui a semblé être extrêmement contente de la situation. Il est retourné sur scène alors que le groupe lançait au visage de l’audience un au revoir atmosphérique. Ils ont reçu une acclamation chaleureuse lorsqu’ils ont quitté la scène, une acclamation bien méritée!

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